Critique roman: The Kiss Quotient de Helen Hoang
J’aime les romances qui sont différentes. J’aimais l’idée d’une héroïne atypique. Helen Hong avec son récit aborde l’autisme. Elle joue avec les mots pour plonger le lecteur à la rencontre de cet handicap. Je vous annonce direct la couleur: J AI ADORE. J’ai été captivée par la vie amoureuse d’une inexpérimenté sociale et d’un dieu du sexe. J’ai adoré tout ce que cache cette accroche. Pourquoi? Réponse après le résumé.
Synopsis:
Stella Lane est une jeune femme brillante pour qui les chiffres n’ont aucun secret. Si sa carrière professionnelle est parfaitement épanouie, sa vie personnelle est plutôt un échec.
Elle est aff ectée du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme, qui la tient éloignée des autres. Comment se faire des amis lorsqu’on cumule une grande timidité et une franchise un peu brutale ?
Quant à sa vie amoureuse… Elle est inexistante.
Stella comprend mal l’intérêt d’avoir un homme dans sa vie mais, curieuse et poussée par sa mère qui se désespère de la voir célibataire, elle décide de résoudre ce problème comme une
équation mathématique : avec méthode et détermination.
Elle sollicite les services d’un escort boy pour qu’il lui apprenne les bases des relations amoureuses.
Michael loue son corps, à contrecoeur, aux femmes sensibles à son charme. Quand il fait la connaissance de Stella, il est stupéfait : pourquoi une si jolie jeune femme, tellement brillante, a-t-elle besoin de ses services ?
Il va vite découvrir sa timidité, ses craintes. Ensemble, ils vont apprendre à les dompter, à vaincre le mur qui se dresse entre Stella et le bonheur.
» Adorable, sexy et intelligent… le livre que j’avais envie de lire ! «
Mon avis:
ROMAN ETONNANT, DOUX, TOUCHANT. Petite pépite sensuelle et attachante en approche.
The Kiss Quotient est un bonbon sucré, pétillant, étrangement envoûtant. J’ai adoré de bout en bout. Helen Hoang offre une romance avec une héroïne autiste. Stella Lane a du mal avec les relations. Elle souhaite sortir de sa coquille et apprendre à interagir avec les hommes. Ses aventures ont été un échec. Pourquoi ne pas tenter d’apprivoiser les liens avec les autres en faisant appel à un escort boy?
Les particuliarités de Stella la rendent différentes. Elle appréhende le quotien avec des routines, des cycles, des petits riens bien rôdés qui lui permettent de ne pas perdre pied. J’ai trouvé son personnage extrêmement séduisant. Le mensonge est hors de question pour notre jeune économètre. Elle ne sait pas mentir. Franche, directe, incisive, captivante, brillante, ignorante de ses charmes, la proposition faite à Michael la sort des sentiers battus. C’est frais, pétillant, irrésistible. Stella est maladroite, craquante, terriblement attachante. J’ai adoré littéralement tout chez elle. Son milieu aisé ne l’empêche pas d’être adorable, gentille même si elle pense le contraire. Son travail l’accapare tout le temps. Pas un moment de libre, elle ne le désire pas. Son syndrome d' »Asperger » ne se crie pas sur les toits. Elle vit avec sans le pointer du doigt. Elle le cache à Michael. Ce dernier semble avoir éveiller ses désirs, ses fantasmes et lui ouvre une porte vers des émotions dont elle ignorait l’existence.
Le manque d’expériences sur le plan sentimental de Stella se comprend. Inapte à vivre avec ses pairs, il se touche du doigt pour diverses raisons. Les actions de ses anciens compagnons de route m’ont révolté. J’ai eu envie de crier. Michael place très bien la rage et les sentiments qui naissent quand la jeune femme se dévoile.
Michael fascine dès le début du roman. Il est tombé dans l’escort pour des raisons familiales. Jeune homme sexy à souhait, tatoué, gentil, adorable, il soutient sans fail sa mère et ses soeurs. Au fil des chapitres, l’auteure lève le voile sur le pourquoi du comment de son métier du vendredi soir. La vente de son corps paie les factures. Son âme s’en retrouve blessée. Figure masculine dans une famille féminine, il a pris le parti d’être le pilier, s’abandonnant au passage. La rencontre avec Stella allume une flamme en lui.
Le duo formé par Stella et Michael se complète à merveille. C’est comme si c’était deux moitiés d’un tout qui s’étaient retrouvées. Deux âmes soeurs. Leur complicité, leurs échanges, les répliques, leurs découvertes sont des cailloux délicieux. Ils entraînent des savoureux moments. Le sexe est au centre, mais il ne sert que d’ouverture. C’est au-delà d’un contact physique. Les coeurs font tomber les barrières l’air de rien. Ils se déploient. Ils apprennent à aimer, à lâcher prise. C’est magnifiquement mis en scène. L’affection entre les deux héros accentue le charme.
La romance rassemble deux personnages qui marquent le coeur chacun à leur manière. Leur relation grandit tout en douceur, en sensualité. C’est chaud, intense, et tendre à la fois. Un mélange que j’ai apprécié. Rien ne se déroule comme l’avait prévu les deux parties. L’amour n’était pas au programme. Il s’incruste pour le plus grand plaisir des lecteurs. L’arrangement laisse place pas à pas à des sentiments. Le trouble s’intensifie. Les ébats permettent au corps de parler, mais les âmes se retiennent. Stella n’ose pas parler de son autisme pour éviter de perdre Michael. Les situations s’en ressentent. Parfois, troublantes, perturbantes, étonnantes, gênantes, elles sont des tourbillons à dompter. Les gens ne comprennent pas l’héroïne. Michael lui parvient à calmer ses peurs, à passer ses défenses. Il l’aimante.
En bref, The Kiss Qotient m’a conquise. J’ai été emportée dans l’histoire de Stella. J’ai été touchée par les beaux sentiments qui se déploient au fil des pages. J’ai aimé les émotions qui virevoltent. La mission se transforme bien avant que les héros s’en aperçoivent en un amour naissant. Les symptomes de l’autisme face au monde sont très bien décrits (le bruit, le contact des autres, les conventions sociales et j’en passe). Une romance coup de coeur qui m’a émué, secouée, fait sourire. Michael est la cerise sur la banana split. Il est à découvrir passionné, adorable et bien plus encore comme Stella. Les deux personnages principaux et les secondaires sont pleins de charme. C’est mignon, sexy, intelligent. Le handicap est montré avec un regard tendre, réaliste. Personne est parfait. Nous avons tous une carapace. Et Helen Hoang le démontre avec talent.
PS: J’ai aimé la manière dont le roman est traduit par Fabienne Vidallet, doux, pétillant, frais, torride et un je ne sais quoi de tendre et attachant se détache du récit.
Ma note:
9+/10
Informations:
Auteure: Helen Hoang
Traduction: Fabienne Vidallet
Editions Hugo & cie
Collection New romance
Langue française |
340 pages
Date de sortie : 28 Mars 2019
Disponible en numérique: oui
Prix: 17 euros