Je dois être une des rares personnes à ne pas avoir adoré le journal intime d’une call girl. J’ai par contre totalement apprécié la version masculine Hung. HBO a réussi un joli pari en mettant en scène un héros désabusé, coach qui devient gigolo. La série nous permet de nous plonger d’une manière légère la prostitution masculine.
Le pilote a titillé ma curiosité, je n’ai pas été déçue par l’ensemble de la saison 1. Loin des clichés bourrés de vulgarités, de cochonneries et autres obscénités , Hung offre un scénario qui se déploie agréablement sur des sujets du quotidien: pertes de revenus, pertes d’emploi, effondrement des liens familliaux, amitié difficile… Loin de la facilité de sombrer dans le grossier comme Californication, les aventures de Ray apporte un renouveau.
Derrière son côté sombre, la réalisation traite avec un soupçon d’humour du destin d’un homme qui a un don pour les parties en chambre. Les personnages sont attachants et touchants. Ray a tendance à faire sourire en papa poule qui s’étonne que ses bébés devenus adolescents possèdent eux aussi une vie sexuelle. Les jumeaux ont un côté too much. Les situations passent du comique à l’émotion touchante. Les rôles sont bien écrits.
L’idée d’inverser la position de l’homme est excellente. Thomas Jane (Punisher) surclasse tous ses collègues en donnant ses traits à Ray l’escort boy. Il est l’âme de la série. Le rôle du coach, père de famille qui cherche une reconversion professionnelle lui va à ravir. T. Jane apporte une réalité palpable à son personnage. Drôle, séduisant, sensible et émouvant, je trouve que l’on se prend d’affection pour Ray Drecker l’air de rien au fil des épisodes. A ses côtés, la maquerelle Tanya jouée par Jane Adams se savoure encore plus tellement leur duo sort de l’ordinaire. A tel point que j’en ai rigolé, une belle amitié douce amère.
La saison 1 s’avère courte: 10 épisodes de moins de 25 minutes. Vous avez vite visionné l’ensemble. Le dernier morceau laisse sur sa faim. La saison 2 est prometteuse. Une saison 3 est confirmée. Dès le générique, vous plongez dans l’ambiance: Ray se déshabille tout en parcourant le ville. Un strip-tease itinérant sur une excellente bande son signée The Black Keys (I’ll be your man)
Un conseil allez au delà du pilote, il peine à mettre tous les protagonistes et les événements en place, mais la suite vaut la peine. Vous devriez éprouvez de la sympathie pour Ray. Personnellement, j’ai apprécié le gigolo d’une banalité affligeante loin des stéréotypes de l’escort boy hyper craquant buldibuldé. Si vous avez Orange cinémax foncez dès le 4 septembre sur votre téléviseur.
Synopsis : L’histoire peu commune de Ray Drecker, un entraîneur de basket bien monté – d’où le titre – d’une quarantaine d’années qui trouve un moyen de tirer avantage de son atout majeur !
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