Battista Tarantini est dans mes auteurs francophones chouchous. L’occasion de la sortie de son nouveau roman Orion me permet de replonger dans son univers à travers une lecture commune avec Lectrice Lambda. Après Heroes, direction la danse et l’Opéra de Sydney pour rencontrer Leo et Orion. Ai-je succombé? Réponse après le résumé.
Synopsis:
NE TOMBE PAS AMOUREUSE DU DIABLE, LEO…Après des années de travail intenses et douloureuses, Leo Kats sera Nikiya dans la Bayadère qui
se jouera à l’Opéra de Sydney. C’est la consécration pour cette jeune danseuse.
Quelques jours avant la représentation, Orion Atlay, illustre chorégraphe français, s’invite dans l’école de la compagnie pour y créer un ballet irrévérencieux. Et il veut Leo, lumineuse et docile. Seulement elle.
Obsédé par la première danseuse, Orion tente tout pour la convaincre. Secouée par les méthodes peu académiques du maître de ballet, troublée par le désir qu’elle ressent pour lui, Leo craint le pire pour sa carrière.
Des studios à la scène, en passant par les coulisses de l’Opéra, les deux Étoiles dansent avec leurs ombres. Elles devront se battre pour trouver l’amour.
Mon avis
La rencontre entre Hadès et Perséphone. Deux âmes blessées. L’ombre et la lumière dansant ensemble dans un ballet éblouissant, sombre, intense et percutant. Voilà ce que vous allez découvrir en passant les portes d’Orion.
J’ai été emportée dès les premières pages dans l’univers de la danse classique. Les mots de Battista Tarantini donnent vie avec un réalisme troublant à l’art rigoureux, discipliné des pas des ballets. L’Opéra de Sydney accueille pour une représentation exceptionnelle le lecteur.
Leo est lumineuse. Ténébreuse aussi à sa façon. La jeune danseuse de 23 ans attire le maître. L’ancien danseur Orion Atlay, devenu chorégraphe voit en elle sa future muse. Le mystère sur son choix se dévoile peu à peu. Complexe. Leo sera sa Perséphone. J’ai adoré la dualité du mythe qui s’installe. Chaque héros trouve son pendant dans l’histoire de cette déesse promise aux Enfers. Hadès et Orion ne deviennent qu’un. Derrière l’arrogance du personnage, un coeur blessé se cache, un coeur maudit. L’attachement est irrévocable.
Orion derrière sa carrure intimidante, son regard voilé, ses secrets, révèle un vrai trésor. Il sait que Leo est dans une chrysalide. Il se met en tête de sortir son papillon de son cocon. Non sans heurts. La danseuse ne se jette pas à son cou comme toutes ses compagnes habituelles. Elle sort de l’ordinaire. Elle dégage une étincelle que les autres n’ont pas.
Leo est un ange blond, pur, étonnant. Elle complète à la perfection les côtés noirs, presques démoniaques d’Orion. C’est vraiment un contraste à eux seuls, tous les deux. L’ombre et la lumière.
Derrière la maîtrise du corps, Leo s’est oubliée, presque brisée. Comme Orion. Un lien intense, décalé se construit entre eux. Il bouleverse tout sur son passage. Un désir puissant s’abat sur les deux créatures. Un désir au delà de ce que tous pouvaient imaginer. Les images posées sur le papier prennent vie avec une force incroyable. Le voile se lève. La torpeur s’efface. Non sans douleur.
Battista Tarantini dépeint un monde fascinant, terriblement addictif. Elle y pose un amour de la danse immense, et un amour surprenant entre un ange et son diable. Beau. Magistral. Magique. L’ombre cherche la perfection. Et la clarté aussi.
Leo comme Orion a des cadavres dans le placard. Chacun possède ses raisons d’agir comme il le fait. Sur leur route, des personnages se posent. Mon coeur en a détesté plus d’un comme Claudia, Rachel ou Tybalt. J’ai été choquée, surprise, éblouie, touchée. Mille petite étincelles sont nées. Les étoiles se sont rassemblées en constellations. Les rebondissements se guettent.
Orion s’avère être un roman original, sublime. Incisif. Je ne pensais pas être aussi retournée pendant ma lecture. J’ai été à de nombreuses reprises dans un tourbillon d’émotions. La chorégraphie proposée par Battista Tarantini est un petit bijou, délicieux, sombre, brut et doux à la fois. Un mélange écorché, somptueux. Un amour se déploie, s’envole. Il pousse à s’interroger si pour briller, parfois, il ne faut pas accepter de se brûler les ailes pour sortir de son carcan.
Battista, une fois de plus, j’ai succombé. J’ai chuté. J’ai craqué. J’ai hâte de savoir comment tout se terminera. Même si actuellement, je suis limite en position latérale de sécurité sur mon canapé. Mon esprit s’imagine tout un tas de trucs…
A savoir, Orion est un dyptique dont le tome 2 sort le 7 février 2019.
Ma note:
9+/10
Informations:
Auteure: Battista Tarantini
Editions Hugo Roman | collection: New Romance
| Sortie : 3 Janvier 2019
Disponible en numérique et en papier
1 commentaire sur “Orion Tome 1 – Ainsi soient les étoiles de Battista Tarantini”