Un premier film aux allures douces amères, Turn me on offre un joli conte sur la sexualité des adolescents. La réalisatrice Jannicke Systad Jacobsen ose aborder les émois d’une jeune adolescente prénommée Alma (assez préoccupée par la questions, la faute aux hormones? cette période commence à être loin pour moi, j’ai du oublier cette phase…) L’histoire prête à ramener nos existences d’adultes à leurs années passées, à leur propre 15/17 ans, à cette découverte des désirs, au corps qui se modifie, à nos perceptions et envies.
Les expérimentations ne sont pas toutes les mêmes selon les individus, le contraste entre l’atmosphère créée par l’aventure de l’héroïne Alma (lumineuse à un point que j’en aurai envie de voir l’actrice qui l’interprète dans d’autres rôles) et le froid des paysages norvégiens démarque un petit peu, j’ai aimé le décalage. Quelque part, le film m’a séduite par son aspect tendrement naïf, inégal. L’énergie qui se dégage des performances d’acteurs dirigés avec brio. Les dérives fantasques ont un petit charme inexplicable, mon esprit a trouvé intéressant de mettre l’émoi sexuel en scène par le biais d’une fille ça change d’American Pie. En sortant de la salle, j’ai eu envie de lire le roman dont s’inspire Jannicke pour son oeuvre: Få meg på, for faen d’Olaug Nilssen. Faut juste que j’apprenne le norvégien . Alma ne m’a pas laissée indifférente. A découvrir un premier long métrage décalé, tendre, magique sur un sujet peu commun.
Note moopbisounours:
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