Critique roman: Ma vie en plus sexy- Chiara Moscardelli
La couverture pétillante et le titre de Ma vie en plus sexy de Chiara Moscardelli accrocheur avaient retenu mon attention. J’aime les héroïne déjantées. Le résumé m’en promettait une. L’ai-je rencontré. Et ai-je succombé? Réponse après le résumé.
Synopsis:
Encore une comédie pétillante par la plus déjantée des Italiennes ! Jeux de la chaise musicale et de la bouteille, premières boums, road trips à travers l’Europe… Chronique sans filtre d’une jeunesse dans les années 1990.Longtemps, Chiara n’avait qu’un rêve : être une gatta morta, une séduisante mante religieuse déployant ruses et minauderies pour entraîner tous les hommes dans ses filets. Mais n’est pas manipulatrice qui veut. Malheureusement, Chiara est plutôt du genre spontané. Trop spontané. À côté, Bridget Jones passerait presque pour une femme fatale !
Alors qu’âgée de 33 ans elle s’apprête à se faire enlever une tumeur au sein, l’heure est venue pour Chiara de faire le bilan de sa vie. Et s’il n’est pas glorieux, il a le mérite d’être drôle.
De l’adolescence à l’âge adulte, en passant par le lycée, la fac, une multitude de boulots, beaucoup de râteaux, et surtout une bande d’amis un brin névrosés mais dévoués, Chiara nous entraîne dans ses tribulations de serial gaffeuse à la recherche du job de rêve et du prince charmant.
Mon avis:
Je n’avais pas fait le rapport entre le Chiara du roman et son auteure. Je me suis rendue compte que Ma vie en plus sexy est un récit qui s’inspire de la vie de Chiara Moscardelli. C’est un peu comme si vous posiez vos confidences, votre journal intime en y ajoutant une poil de fiction. Voilà ce que réserve la Bridget Jones italienne.
Le lecteur part à la rencontre la jeunesse romaine et les aléas de la vie d’adulte de Chiara. Bon, tout de suite, autant vous prévenir, le côté conte de fée à la Bridget n’a pas eu lieu. Le charme n’a pas agi. L’héroïne m’a fait grincer des dents. J’ai pourtant tendance à aimer les maladroites, les imparfaites. Mais trop c’est trop…
La quête désespérée du prince charmant est un flop. Chiara révèle les moments les plus marquants de son existence. Elle se dévoile dans un assemblage qui m’a donné plus envie de lever les yeux aux cieux que de sourires. L’autodérision est une belle arme quand elle a bien maniée. Je suis tombée à côté avec ce roman.
Chiara a heureusement une jolie bande atypique dans son entourage. Ses amis sont barrés, fidèles, craquants. Le ton de l’histoire est pleine de peps. La vie sentimentale désertique de l’héroïne se pose avec un humour sympathique. Le hic est que je n’ai pas accroché aux conceptions de l’auteure. Je me suis sentie triste de voir la condition de la femme abordée de cette manière. Après, Chiara Moscardelli est italienne. La culture est différente. Ce qui n’empêche que je reste mitigée. La femme qui doit attendre son homme et n’être heureuse que par son biais. J’ai des frissons.
Puis, je me suis sentie triste par moments. J’ai eu de la peine pour Chiara. Trop. Je ne pensais pas ressentir cette émotion. Je voulais une comédie chick-lit avec des sourires. Je ne l’ai pas vraiment eu. Je suis restée sur ma faim. L’histoire est désopilante en dents de scie. Le changement en femme fatale de Chiara pousse à réfléchir… jusqu’où serions nous prêtes à aller pour trouver l’amour?
Ma vie en plus sexy est une lecture en demi-teinte. Les mésaventures de son héroïne frôle le rocambolesque. Les petits grains de folie n’ont pas suffit à me convaincre. Chiara Moscardelli m’a énervée et en même temps émue. C’est étonnant comme mélange. Je suis déconcertée par les sentiments que j’ai ressenti tout le long du roman. Une petite dose de romance plus douce aurait été agréable. J’ai eu l’impression de voir un constat de la crise de la trentaine pas vraiment glorieux.
Ma note:
6/10
Informations:
272 pages
Editeur : Belfond
Date de parution: 16 mai 2019
Collection : Le cercle