Critique roman:J’aime le sexe mais je préfère la pizza par Thomas Raphaël
Je suis partie à l’aveugle dans ma lecture. Je l’ai choisi pour son titre (et par ta faute aussi Lili, j’avoue). J’aime le sexe mais je préfère la pizza est un recueil de quinze chroniques autobiographiques. Quinze petits récits sans véritables ordres chronologiques. Quinze histoires avec un je ne sais quoi de rafraîchissant. Quinze morceaux de vies. Ai-je eu un coup de coeur? Réponse après le résumé.
☙Synopsis:☙
Bienvenue dans le monde de Thomas Raphaël, où les récits d’asiles psychiatriques remplacent les histoires du soir, où les mononucléoses se transmettent de père en fils et où les histoires d’amour naissent au crématorium. Quand il se perd au fond d’un sex-club ou à l’anniversaire de Mick Jagger, c’est toujours par l’humour qu’il retrouve son chemin. Rigoureusement honnête, jamais aussi cruel avec les autres qu’envers lui-même, Thomas Raphaël pose un regard candide sur un monde qu’il ne comprend pas mais dans lequel il garde espoir de trouver une place.
☙Mon avis:☙
J’aime le sexe mais je préfère la pizza dégage une bouffée étonnante d’humour dans ses mots. Je n’ai pas saisi le rapport avec les chroniques que j’ai découverte mais pas grave. J’ai aimé suivre Thomas Raphaël. J’ai découvert plusieurs facettes de l’auteur, adulte à Prague ou adolescent rentrant en sixième chez ses parents. Différences visages qui apportent chacun leurs émotions et réflexions.
Le livre se dévore rapidement. Son format court, fluide, agréable se détaille au gré des quinze textes. Il souffle un vent de légèreté tout le long de la découverte. Comme un petit air doux, sincère, sympathique, craquant et émouvant accompagne le lecteur. J’ai eu le sourire. Le vécu se ressent à travers les scènes posées. Derrière le titre accrocheur, les récits se parent de traits de vie originaux, réalistes, décapants, tour à tour étonnants, drôles et je ne sais quoi de magique.
Les quinze récits offrent des tournants, des pans de vie de l’auteur. Les échecs s’envisagent avec du recul et des touches drôles, sarcastiques et d’autodérision. Les mots spontanées, la manière d’être, son homosexualité, tout s’entrechoquent dans un ballet touchant, avec un poil de naïveté désarmant. Je suis tombée sous le charme.
Au fil des histoires, j’ai eu l’impression de voir un être se construire avec une bonne dose de sensibilité, d’humour (limite caustique par moments et j’adore sincèrement ce cocktail entre deux, qui a fait mouche chez moi). J’ai apprécié ce penchant à l’autodérision. J’ai dégusté jusqu’à la dernière ligne l’apprentissage de Thomas Raphaël. Les quinze courts permettent de cerner la construction et l’évolution d’un jeune garçon en adulte avec une tendresse infinie.
☙Ma note:☙
?8/10?
☙Informations:☙
Auteur: Thomas Raphaël
251 pages
Editeur : J’ai lu
Date de parution: 16 mai 2018
Collection : J’ai lu
Prix: 7,10 euros
Disponible en numérique: oui
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