Critique: Histoire éternelle: Et si la mère de Belle avait maudit la Bête ? de Liz Braswell
La Belle et la Bête est un de mes contes favoris. J’avais adoré la version live du Disney avec Emma Watson. Je suis dans une période où je lis beaucoup d’ouvrages sur les fables. Je suis aux anges avec la collection Hachette Heroes entre les Villains et les Twisted Tales. Liz Braswell réinvente l’histoire de la Belle. Comment résister? Ai-je succombé? Réponse après le résumé.
Synopsis:
Belle est une jeune femme vive : intelligente, ingénieuse, impatiente. Curieuse, elle n’aspire qu’à échapper définitivement à son petit village. Elle veut explorer le monde, malgré les réticences de son père à quitter leur chaumière, au cas où la mère de Belle reviendrait – une mère dont elle se souvient à peine.
Mais Belle est surtout la prisonnière d’une bête effrayante et colérique – et c’est son principal souci. Pourtant, quand Belle touche la rose enchantée de la Bête, des images étranges la submergent, des images d’une mère qu’elle pensait ne jamais revoir. Plus étrange encore, elle réalise que sa mère n’est autre que la belle enchanteresse qui, jadis, a maudit la Bête, son château, et tous ses habitants. Sous le choc, Belle et la Bête doivent s’unir pour percer le sombre secret autour de leurs familles – un secret vieux de vingt et un ans.
Ceci n’est pas l’histoire de la Belle et la Bête telle que vous la connaissez. C’est une histoire de famille. De magie. D’amour. Une histoire où un seul détail peut tout changer.
Mon avis:
Disney n’a jamais développé le rôle de la mère de Belle. Il la passe sous silence assez rapidement. J’aimais l’idée d’un monde alternatif où la Bête est maudite par elle. J’aimais pouvoir imaginer que l’ensorcellement venait d’un être proche de l’héroïne. Je trouve que c’est original, détonnant. Je suis partie curieuse dans ma lecture.
Liz Braswell réussit à dynamiter le mythe de la Belle et la Bête tout en conservant son essence. Le rendu est surprenant. J’ai aimé sa vision d’Aladdin. Elle m’a conquise. J’ai hâte de plonger dans ses autres contes. Car l’auteure a écrit sur Mulan, La Petite Sirène, Maléfique mais aussi la Reine des Neiges. Imaginez toutes les possibilités offertes? Vous n’avez pas envie de découvrir ses versions décalées? J’adore le principe du « What if » en comics, ici transposé dans des récits qui ont bercé mon enfance ou mon adolescence aussi bien par écrit que par image me séduit énormément.
Comme pour Aladdin l’arc de la trame suit les ficelles du conte de Disney. L’auteure pose une alternance entre les souvenirs du long métrage animé et une future voie. La rencontre entre Maurice et la mère de Belle, nommée Rosalind se dévoile d’une manière très mignonne. J’en suis presque arrivée à regretter de ne pas l’avoir vu en animation. Le conte montre un nouveau visage. Le charme opère. La magie des mots se mêlent aux souvenirs. J’ai adoré pouvoir toucher les pensées de Belle. Sa douceur, ses réflexions m’ont émue. J’ai aimé son inquiétude face aux meubles détruits, savoir si c’était des êtres vivants avant de finir abimés sous les mains de la Bête. Cette noirceur apporte un soupçon plus adulte, moins enfantin. Les frères Grimm édulcorés semblent tracer leur emprise. J’adore cela. J’adore les côtés sombres du récit. Les contes un peu plus effrayants me séduisent souvent. Les frissons qui en découlent sont différents.
Le twist arrive quand Belle touche la rose. Une nouvelle porte s’ouvre. Et si c’était la mère de Belle qui avait ensorcelé la Bête? Rosalind est loin de la sorcière cruelle dont on s’attend presque à voir bondir. Elle souffle un peu la même ambiance que dans le conte original. Elle punit la Bête. Mais pour une raison… qui n’est pas forcément la bonne. Maurice et Rosalind vivent dans un univers divisé en deux clans: les normaux et les charmantes. Ces dernières possèdent des pouvoirs. Et devinez qui en fait partie? La colère creuse le coeur de la mère de Belle. Liz Braswell explique d’où elle vient. Les mots marquent. La compréhension s’installe. Le pourquoi de la malédiction de la Bête se saisit au vol.
Je me suis retrouvée happer dans le conte revisité. J’ai adoré chaque moment passé aux côtés des héros. Les petites graines distillées un peu partout dans l’histoire sont un vrai plus. Des petits morceaux de bonheur en barre comme les titres des chapitres qui sont des paroles du conte. Les chansons viennent en toile de fond dans l’esprit. Un grand sourire se pose sur les lèvres.
En bref, Et si la mère de Belle avait maudit la Bête ? de Liz Braswell s’avère original, addictif, plaisant. Le ton envoûte et emporte dans une aventure sublime. La séduction agit en respectant l’oeuvre de Disney. Elle s’envole vers d’autres voies tout aussi intéressantes et captivantes. Si vous aimez la Belle et la Bête, vous devriez apprécier cette version. Moi j’ai été conquise.
Ma note:
9/10
Informations:
Auteure: Liz Baswell
Editions Hachette Heroes
Collection Hachette Heroes
421 pages
Sortie : 15 Mai 2019
Prix: 16,90 euros