Ayant un fan inconditionnel en dehors de moi à la maison, j’ai eu le bonheur d’assister à une avant-première de Spike Jonze suivi d’un débat. Je ne vous raconte même pas comment mon petit Max était ravi d’y aller. Je crois que si je n’avais pas osé l’emmener il m’aurait plus parlé à vie. Et nom d’une noisette, il parle comme pas deux. Max et les Maximonstres sont une belle adaptation de l’oeuvre de Maurice Sendak. Un perle surprenante…
Je vais d’abord vous donner la recette pour ne pas passer inaperçue à une avant-première: emmener avec vous un Moopy effet garanti. J’ai l’honneur de vous présenter mon petit Max personnel, j’aurai du me le graver sur le front. Quoi que pas besoin. Le mien est loin d’être de l’âge du héros. Il n’a pas encore atteint ses neuf ans, il est plutôt concerné par la tranche d’âge du livre de Sendak. (nota bene: 3-6ans)
J’ai été surprise par le nombre de spectateurs qui filent voir le film Where the wild Things Are sans avoir lu une seule page du livre éponyme. C’est dommage. Certains s’attendent même à voir un conte pour enfant. Une histoire douceureuse et tendre à la Monstre et Compagnie, nous ne sommes pas dans ce registre. Une petite présentation du film avant tout:
Date de sortie: 16 décembre 2009
Réalisateur: Spike Jonze
Durée: 1H40 (100min)
Genre: Aventure
Synopsis:
Max, un jeune garçon de 9 ans enchaîne les bêtises et se sent incompris par sa soeur et sa mère. Il décide de s’évader vers une île mystérieuse peuplée par les Maximonstres. Le héros rencontre d’étranges créatures, aux émotions changeantes imprévisibles et parfois violentes. Les Maximonstres attendent un roi pour les gouverner et les guider. Max lui rêve d’un royaume où on ferait de lui l’être de toutes les attentions. Les deux demandes se rejoignent et trouvent chacun leur compte. Max lors de son couronnement émet une promesse. Seulement voilà toutes les promesses ne sont pas simples à dire. Plus facile d’énoncer que de réaliser certaines choses. Il promet de créer un monde où chacun trouvera le bonheur. Judith le Maximonstre aura une très belle parole à ce propos. Max s’aperçoit rapidement que régner sur un royaume n’est pas une chose aisée et que les relations avec autrui sont plus compliquées qu’elles n’y paraissent…surtout quand les autres sont des créatures poilus et biscornus…
Avis:
Contrairement au livre, et encore je me plais à croire que la version papier n’est pas forcément pour les plus petits 3-6 ans, l’adaptation cinématographique n’est pas pour les enfants.
Tout commence par des bêtises en chaîne de Max interprété avec brio par Max Records. Il dépasse la borne des limites. (Clin d’oeil à Maurice le poisson rouge ) Sa soeur l’ignore et les amis de cete dernière lui font payer amèrement une bataille de boule de neige. Cette scène a arraché des rires incroyables à mon Moopy. Je ne savais plus où me mettre tellement il se pliait de rire. La vengeance du petit garçon est terrible, il transforme la chambre de sa soeur en piscine glacée. Max se déguise en loup. Il endosse un costume de monstre lui qu’on traite comme tel. Le mot de trop viendra avec une phrase dans la cuisine »Nourris moi femme ». Sa mère pique une colère noire, il la mords. La punition tombe directe -d’autant plus qu’elle recevait un ami. Lui le méchant aux yeux de tous se retrouve puni. Il décide de fuir de la maison. Un peu une fuite en avant, sans un regard pour ses actes et sa famille. Le héros court à en perdre haleine. Il arrive à un bateau et décide de le prendre. Débute alors l’aventure qui le mènera aux Maximonstres: Carol, Douglas, Ira, Judith, Alexander et KW.
Mon Max a adoré. Il a vécu littéralement le film. Il a ri au point où moi j’aurai souhaité être une toute petite souris et me planquer. Il a pleuré et crié devant les péripéties et les choix du héros. Je vous montrerai pas les marques. Une semaine après j’ai encore les traces où ses mains m’ont serrée. Il était fier d’assister à une projection de Max et les Maximonstres avec que des grands. Pas un seul enfant, ou alors j’ai pas du les voir. J’ai du canaliser un peu son énergie ou plutôt sa joie. J’ai eu droit à 4 fois l’histoire avant le début du film. J’ai manqué d’overdoser avant l’heure. Si j’avais un trou de mémoire sur le déroulement du conte de Sendak j’avais plus de raisons d’en avoir. Parfois, je me demande si Prem ne tente pas de me soigner d’Alzheimer avant l’heure.
Un petit poussin conquis littéralement. Même si certains passages sont longs selon lui. Les aventures entre Carol et Douglas ne l’ont pas perturbé, ni les crises de colère du chef des monstres bourru mais attachant. Peut-être parce que quelque part, nous pourrions penser que l’attitude de Carol cache des blessures et un caractère totalement humain.Normal c’est des monstres. Oui, enfin moi y a des limites. Et ça change du livre. Une scène particulière avec KW l’a émerveillé. (nota bene: celle après que le héros fuit face à la réaction de Carol). Mon Max était sous le charme. Il m’a sorti une comparaison avec Jiminy Cricket et les hippocampes. Je vais m’inquièter ses questionnements et ses réponses aux choses de la vie. Je ne vous en dirai pas plus. Cet échange vaut son pesant d’or. Les émotions complexes, les idées et les points soulevés ne laissent pas indifférents. Joliment tourné et d’une façon intimiste quelque part. Max étant à l’intérieur de KW. Il en arrive à la conclusion que ce qui manque aux Maximonstres c’est une maman. La formulation est mignonne ainsi que la réflexion pour y parvenir. Nous avons l’impression que le roi s’aperçoit que les mamans peuvent soulager bien des maux. Et elle permet de démontrer qu’il existe bien des manières de protéger ceux qu’on aime. Et que les monstres sont des êtres doués de sentiments comme les hommes. Car au fond les Maximonstres c’est nous. Ils nous ressemblent avec nos changements d’humeur, nos joies, nos peines et nos désirs.
J’en suis sortie les yeux émerveillés. La tête pleine de souvenirs doux me rappelant mon enfance et comment je m’imaginais les Maximonstres. Les histoires que mon esprit avait pu se créer pour mon plaisir. J’ai eu un bain de fraîcheur. Une claque visuelle avec la réalisation. Un parfum enivrant et terrifiant vous entrainera vers une contrée peuplée d’êtres cruels. Seulement je ne suis pas persuaduée que l’on ait besoin de se déplacer si loin dans nos rêves pour croiser des monstres. Mon Max m’a fait une excellente réflexion du haut de ses presque 5 pommes: « les monstres ne sont pas forcément ceux qui en ont l’air » Ca laisse songeur car après le film il a pas totalement tort.
Je préciserai juste pour les détracteurs, que nous n’abordons pas un livre comme nous le faisons pour un film. L’imaginaire a un part beaucoup plus grande devant des mots couchés sur la papier. Certains n’apprécieront pas la vision de Spike Jonze du conte de leur enfance. Et bien soit,chacun ses goûts. Le réalisateur a soigné son adaptation. C’est un bijou. Les Maximonstres semblent réel et leur relation avec Max touche le coeur. Nous ne pouvons pas rester insensible devant eux. Ils sont à la fois fascinants et perturbants. Je ne regrette pas du tout de l’avoir vu. J’ai rarement autant apprécié une adaptation. La mise en scène, les images et les doubleurs (James Gandolfini, Catherine O’Hara, Dano, Chris Cooper en version originale) tout est réunit pour régaler les sens. Le film donne vie à un coucher de soleil et un flot d’émotions bercé par une musique à tomber à la renverse. J’entends par là, une oeuvre à couper les souffle allant crescendo et vous entrainant comme le coucher du soleil à voir d’autres horizons.
Je regrette de ne pas être restée pour la totalité de la rencontre avec Spike Jonze. J’avais mon pauvre petit bout crevé par les émotions. Ca pèse de voir des Maximonstres et en version originale de surcroit. Vous me direz il a pas eu de mal à comprendre? Au contraire, mon Moopy Prem a tout compris hormis quelques mots. Il m’a bien épatée. J’ai pu lire la retranscription complète des questions chez Cloneweb . Je vous conseille d’y jeter un oeil, même les deux vous lirez mieux.
Merci au Cinéma des Cinéastes et au Club300Allociné pour cette magnifique soirée.
Je garderai en mémoire la phrase de judith: « Le bonheur ne fait pas le bonheur »
Si vous rêvez de retourner tel des Peter Pan dans une bulle d’enfance, foncez voir Max et les Maximonstres. Sans vos chérubins par contre, car c’est assez dur pour eux. Je vous laisse la bande annonce en VO:
Vous comptez y aller? Vous avez déjà vu un film qui aurait pu sembler pour les enfants et finalement non?
Ps: Depuis j’ai du relire 15 fois l’histoire et j’ai des demandes 2 fois par jour pour revoir le film. Alors pour la perturbation de la santé mentale de Prem je pense que je n’ai plus à m’inquiéter. Je lui laisse sa part d’imaginaire.
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