Prenons une épée, des couteaux, et des armes.
Prenons des monstres.
Prenons une âme en perdition.
Prenons un héros habillé d’un look « puritain » grande cape, chapeau et habits sombres.
Prenons un combat du bien et du mal dans un XVIe siècle ravagée par les conflits.
Mélangeons le tout dans un shaker, et regardons le résultat.
Solomon Kane est à l’origine une oeuvre du papa de Conan Robert E. Howard. Ici, suite à une attaque d’une mystérieuse forteresse en Afrique du Nord, Kane se retrouve maudit. Son équipe termine massacrée par des créatures démoniaques. Le héros est damné, il consent à abandonner la violence et sa soif de cruauté pour sauver son âme. Il mettra son épée au service du Royaume des Cieux.
Le film narre les aventures de Solomon Kane. Le paysage est austère, l’ensemble se déroule dans l’Angleterre du 16e siècle avec une once de puritanisme en fond. Après avoir survécu à son duel avec le Diable, Kane revient sur ses terres à la recherche de la fille du couple qui l’a pris sous son aile. S’ensuivra de multiples combats bourrés d’hémoglobine. L’adaptation est légère, elle ne se prend pas la tête. L’histoire va droit au but, facile à suivre, la fin se voit venir. Malgré ça, les images se succèdent pour le plaisir des yeux. Le thème de la rédemption transpire par tous les pores de la pellicule. Par moment, j’ai eu l’impression de me perdre dans la narration comme si des coupes avaient eu lieu dans le scénario. Sans parler des démons, certes esthétiquement superbes mais leur présence s’accordent pas toujours dans l’aventure. Notamment sous l’église, j’ai rien compris aux soit-disant vampires/zombie. Pour ces petits points négatifs, je pense que la réalisation de Michael J. Basset aurait réussi une adaptation du tonnerre.
Le personnage de Kane évolue sous nos yeux passant de la bête sanguinaire à l’épée de Dieu. Les seconds rôles sont remarquables. Toutefois, le grand méchant masqué passe vite à la trappe lors du l’épilogue. Le rendu n’est ni bon ni mauvais, il ne m’a pas complètement convaincu loin de là. Si vous êtes amateurs de fantasy, Solomon vous séduira peut-être sinon prenez plutôt le livre.
Une pointe de Van Helsing sans le charme de Hugh Jackman. Dommage. J’ai aimé les scènes d’action et de combats mais une petite touche m’a perturbée et ennuyée pour le reste. Un manque d’un je ne sais quoi qui aurait rendu le film superbe. Je regrette de ne pas avoir découvert une transposition plus forte du héros qui m’avait plu dans les écrits de Howard. Si la petite étincelle avait été présente, Solomon Kane aurait davantage eu de succès.
Les bonus du DVD sont dans la lignée de l’adaptation. Les scènes coupées n’apportent rien. Les commentaires et les autres morceaux permettent de présenter Solomon sous un autre angle. Leur visionnage ne s’avère pas immanquable. A voir si vous n’avez rien d’autres de prévu et des minutes à perdre.
Merci à Cinetrafic.