Synopsis:
Bientôt deux ans que Sadie est désespérément amoureuse de Garrett Delaney. D’ailleurs Garrett adore Sadie, il lui confie tous ses secrets. Sadie passe donc son temps à écouter les (nombreux) déboires sentimentaux de Garrett, ses envies, ses espoirs, sans que celui-ci se doute jamais des attentes de la jeune fille. Et l’été va être long car Garrett part pour le Massachussetts en stage d’écriture. Serveuse dans son café préféré, Sadie se morfond dans l’attente d’un appel, d’un signe, d’une carte postale. Jusqu’au jour où l’équipe du café – LuAnn la cynique optimiste, Dominique la Française irascible, Josh le cuisinier mystérieux et son amie, Kayla – décide de prendre Sadie en main avec un programme en 12 points baptisé : » Oublier Garrett Delaney en six semaines. «
Avis:
Sadie a su me toucher. La jeune adolescente de 17 ans désespérément amoureuse de son meilleur ami Garett, a un je ne sais quoi de craquant. Elle attend dans l’ombre de voir son coup de coeur succomber à ses charmes, elle panse ses blessures, lui sert de confidentes. Elle guette les sentiments partagés. En vain, l’espoir demeure néanmoins jusqu’à cet été qui changera tout.
Les deux amis se séparent le temps de 6 semaines. 6 semaines de sevrage pour la jeune fille. 6 semaines loin des 2 ans partagés. 6 semaines de renouveau. 6 semaines qui permettront à Sadie de sortir de sa chrysalide, de voir les autres. Perdue sans Garett parti à un stage d’écriture, elle prend un emploi au Café In. Les rencontres sur ce lieu vont bouleverser son univers. Le personnage principal accroche le regard, il sort de son cocon, s’apperçoit que pendant 2 ans, il a oublié de vivre pour lui. Il a vécu à travers un autre être qui a ses propres désirs. Le programme de sevrage en 12 points prête à sourire. Les collègues et amis de Sadie l’encouragent, lui ouvrent de nouvelles perspectives. Ils sont doux, tendres, n’ont pas leur langue dans leur poche. Les émois se dessinent. Le destin ouvre une nouvelle porte. Et quelle porte. La douleur du premier amour se comprend. Elle est sagement mis en mot à travers un style simple, fluide, agréable. Le roman se dévore. Il captive. L’attention est retenue. Que va devenir Sadie? Va-t-elle vivre et oublier Garett? Sadie évolue, grandit au fil des pages. L’affection gagne pour ce petit bout de fille. Son histoire pourrait être celle de n’importe quel adolescent. Elle est pétillante, drôle, touchante. Comme les personnages secondaires de LuAnn, à Dominique, à Josh (petit sourire)… tout s’installe pour rendre intéressant le récit. Sadie renoue avec sa meilleure amie Kayla.
Six semaines pour t’oublier possède son lot de protagonistes plaisants, choux, incroyablement attirants par leur réplique, leur action. Sadie montre que l’adolescence n’est pas simple. Et que l’amour n’est pas toujours à double sens. Abby McDonald le présente avec une note fraîche, bourrée de pointes piquantes. Le regard des autres compte, alors que l’on doit apprendre à exister pour nous, pour nos goûts. La trame s’avère sympathique, prenante. La romance présente n’est pas le centre du récit. Loin de là, l’attrait repose plus sur la métamorphose des pensées de l’héroïne. Une personne se définit par ses actes, ses mots, par elle même pas par autrui. La leçon sera apprise par Sadie avec plus ou moins de heurts. Les pages s’enchaînent, j’ai pas pu le lâcher avant la fin, je voulais connaître le dernier point, savoir si Sadie allait quitter son addiction pour Garett. Ce dernier m’hérissait fortement.
L’écriture de l’auteure frappe fort, directement, sans fioritures, son style efficace offre un panel d’émotions comme la tristesse, l’empathie, la joie. Le roman captive et subjugue avec une réalisme assez étonnant. En clair, j’ai eu un coup de coeur pour Six semaines pour t’oublier. J’ai craqué sur Sadie, sur LuAnn, sur Josh, sur Kayla, j’ai découvert des héros attendrissants, avec des blessures, des forces, des sourires et des rêves. J’ai refermé les pages sur un récit d’un premier amour qui se finit… Qui n’a pas connu la bulle de ne voir que l’être aimé? A savourer sur une terrasse ou dans un jardin, idéal pour se détendre.
Note:
9/10
Informations:
éditions WIZ Albin Michel