Blackwood, le titre me fait penser au Cavalier sans tête, à l’univers de Tim Burton. J’étais curieuse de le découvrir. Suite à une proposition, j’ai pu assouvir mon envie. Laissez vous tenter et passer les portes de Blackwood.
Synopsis:
A l’instant où elle pose les yeux sur l’imposant manoir gothique de Blackwood, le pensionnat où elle va passer l’année, un sentiment d’angoisse s’empare de Kit. Comme si un vent glacé traversait son cœur à chaque pas effectué vers la porte. Comme s’il y avait quelque chose de maléfique à l’intérieur des murs du pensionnat, perdu au milieu de nulle part. Lorsque d’étranges phénomènes viennent perturber son quotidien et que les trois autres pensionnaires se mettent à développer des talents artistiques incroyables, le malaise de Kit ne fait que s’intensifier. Hantée par une mélodie de piano, elle devient somnambule et aperçoit d’étranges silhouettes dans les couloirs sombres. Bien décidée à mener l’enquête, Kit découvrira que certains secrets feraient mieux de rester enfouis… car ils dépassent tout ce que la raison peut appréhender.
Mon avis:
La couverture me séduisait. Le titre aussi. Le synopsis a fini par accentuer mon impression. Dès les premières pages, la plume de Loïs Duncan intrigue, surprend et captive. J’ai dévoré le roman. L’auteure réussit à poser un univers prenant. L’attention est happée, transportée dans ce pensionnat peu ordinaire.
Kit est envoyée par sa mère et son beau-père dans un lieu reculé, une nouvelle école. Elle découvre rapidement que peu d’élues ont été acceptées. Peu d’élèves connaîtront les secrets que renferment cet étrange endroit qu’est Blackwood. Pendant ce temps là, les parents de Kit partent en lune de miel pour plusieurs mois en Europe. (L’impression que le beau-père se débarasse de son enfant ainsi. Gênant et perturbant.). L’imaginaire de la jeune fille s’installe dans ses nouveaux logements avec ses doutes, ses craintes, ses ressentis troublés.
Je me suis retrouvée comme Kit les pieds aux murs. Impressionnée. Intriguée. Interrogative. Je me suis questionnée sur le truc qui clochait. Ce sentiment de malaise, de malsain, de bizarre qui tenaille et tient dans ses griffes le coeur et l’âme. Les mois passés à Blackwood s’avère dur. Au fil des jours, l’héroïne perd sa joie de vivre. Elle semble changer, perd l’appétit, se fatigue rapidement. Tout est mystérieux. Et assez solitaire. Le monde se ferme sur la demeure et ses habitants.
Kit n’a qu’un seul soutien: Sandy. Elles vont combler le vide de l’autre. S’appuyer. Se soutenir. Les professeurs accentuent cette impression étrange que quelque chose cloche. Notre jeune adolescente cherchera le pourquoi du comment. Elle part à la quête de la vérité. Sur sa route, Ruth sera une alliée. Le trio forme une équipe intéressante et complémentaire. Le mystère sera levé coûte que coûte…
L’intrigue m’a surprise. Je me suis tellement laissée prise au jeu de Blackwood que je n’avais pas vu venir le fil. Du moins, pas en totalité. Loïs Duncan a fait naître des frissons dans ma colonne. Elle tisse une toile complexe, originale, horrifique dans un sens. La fin m’a un peu étonnée. Je suis restée comme deux ronds de flamby comme dirait mes Moopys. Je n’en suis pas revenue. J’ai tourné les pages pour voir si j’avais loupé un moment, un chapitre. Pourquoi??? Rhaaa je suis sur des charbons.
En résumé, Blackwood s’avère un roman rempli d’émotions en cascade, d’un soupçon d’angoisse, de personnages attachants. Il tient en haleine, joue avec son lecteur. Les petits notes effrayantes raviront ceux qui aiment se faire peur. Un huis-clos angoissant, classe, fluide et prenant, à saisir pour frissonner. (et pas de froid).
Merci aux éditions Hachette pour leur confiance.
Ma note:
8,5/10
Informations:
Auteure: Loïs Duncan
Date de parution: 26 Août 2015
Thèmes: Horreur, Fantastique, Jeunesse, Secrets, Manoir, École
Editions Hachette
collection Black Moon
A partir de 13 ans
288 pages
Prix: 16 €