Critique film: Creed 2 de Steven Capel Jr.
Mon âme d’enfant (oui ce n’est pas ma faute à moi si j’ai grandi avec des films comme la saga Rocky… ça laisse des traces et des moments de nostalgies) avait vibré avec le retour de Rocky Balboa à travers Creed l’héritage. J’étais curieuse de voir le retour d’Adonis et son coach. Ai-je succombé? Réponse après le résumé.
Synopsis:
La vie est devenue un numéro d’équilibriste pour Adonis Creed. Entre ses obligations personnelles et son entraînement pour son prochain grand match, il est à la croisée des chemins. Et l’enjeu du combat est d’autant plus élevé que son rival est lié au passé de sa famille. Mais il peut compter sur la présence de Rocky Balboa à ses côtés : avec lui, il comprendra ce qui vaut la peine de se battre et découvrira qu’il n’y a rien de plus important que les valeurs familiales.
Mon avis:
Rocky est devenu le coach vieillissant d’Adonis Creed. Il serrait peut-être temps de raccrocher les gants, non? Le peps est là, mais amoindri par les années. La passation s’est réalisée. Le pouvoir a changé de mains. L’attrait a évolué.
Creed place ses marques dans un univers sportif toujours rempli de testostérone, de violence et de choix. Les étincelles se parent d’une autre flamme. Le ton est différent. Plus moderne, plus attaché à son époque comme son « ancêtre » avant lui. Les générations se sont transmis le flambeau.
Creed 2 signe une suite qui ravi sans convaincre totalement. J’ai eu l’impression de rester en surface. Malgré des personnages attachants. Il m’a manqué un truc en plus pour être à la hauteur de son ainé. Difficile de pointer du doigt ce qui m’a bloquée. Des petits riens. Peut-être cette sensation de pot pourri des meilleurs moments du volet précédent et du combat avec Ivan Drago (Dolph Lundgren), l’un de mes favoris dans toute la saga de Rocky. J’avais trop de parallèles en tête, trop de clins d’oeil. Un air de déjà vu assez déstabilisant. J’en attendais trop? ou pas assez? Je ne sais toujours pas plusieurs heures après.
La magie est néanmoins là. La vengeance se pointe en filigrane. Elle a passé des mains. Creed et Drago pères ont transmis à leur descendance leur hargne et leur désir de revanche. Adonis et Viktor sont les nouveaux visages de la boxe. Michael B Jordan s’avère toujours aussi remarquable dans son rôle, même si il semble se restreindre au minimum par moments… Adonis est-il un carcan? Florian Munteanu campe un Drago qui m’a fait penser à une star de catch (désolée, mais sérieusement, je ne sais pas pourquoi mon esprit est parti avec une référence à Hulk Hogan, c’est assez étrange et bizarre… pourtant, il colle au rôle du « méchant »).
A croire que l’héritage, la filiation, les liens sont à la mode, Creed surfe une fois de plus dessus. Le héros doit être à la hauteur de son mentor. Il doit être fort, brillant, savoir se dépasser. C’est bon, le topo est compris. Le mâle prend toute la place. Les protagonistes féminins s’en ressentent dans leur traitement. Dommage. Adrienne me manque. Si si… Là, j’ai été triste de voir au second plan le rôle de Phylicia Rashād,la belle-mère d’Apollo Creed, ou le rôle de la jeune épouse de Creed, jouée par Tessa Thompson. Sa carrière est mentionnée sans déclencher un coup de foudre irrésistible. Je passerai sur son devenir d’ailleurs… Mon plaisir coupable a été, j’avoue de revoir Brigitte Nielsen. J’ai l’impression de faire mon Roger Murtaugh « trop vieux pour ces conneries ».
En bref, Creed 2 assure le minimum syndical du cahier des charges. Il offre un spectacle qui ravira les fans. Il s’inscrit comme une suite à la Rocky IV. Sans vraiment prendre de risques, il conserve les atouts de la saga, les remodèle et les remet au goût du jour. Un petit goût de déception s’installe. L’énergie manque. Le peps se perd. Dommage, dommage…
Ma note:
7/10
Informations:
Acteurs : Sylvester Stallone , Dolph Lundgren, Tessa Thompson, Brigitte Nielsen, Michael B. Jordan, Florian Munteanu, Phylicia Rashad…
Genre : Drame
Nationalité : Américain
Distributeur : Warner Bros. France
Date de sortie : 9 janvier 2019
Durée : 2h10mn