Interdit aux moins de 12 ans
Lorsqu’une partie de poker illégale est braquée, c’est tout le monde des bas-fonds de la pègre qui est menacé. Les caïds de la Mafia font appel à Jackie Cogan pour trouver les coupables. Mais entre des commanditaires indécis, des escrocs à la petite semaine, des assassins fatigués et ceux qui ont fomenté le coup, Cogan va avoir du mal à garder le contrôle d’une situation qui dégénère…
Cogan… Cogan…Cogan… les petits points sont remplis de mon sentiment un peu triste. Ils contiennent le petit pincement que j’ai ressenti face à l’oeuvre de Dominik. Je cherche encore les comparaisons avec les films de Quentin Tarantino. Je suis allée à la projection sans vraiment connaître et avoir lu tous les avis parfois dithyrambiques des critiques et spectateurs qui ont vu le long métrage à Cannes. Fort heureusement, car je pense que j’aurai traîné des pieds. Si, si un peu. Pourquoi? Parce que il m’a fait l’effet de Drive et Holy Motors, beaucoup de bruits pour un rendu qui m’a mis un peu dans les chaussures d’un auto-stoppeur. (enfin d’une). J’étais curieuse de voir un film sur le jeu, le poker notamment. Et la petite cerise sur le gâteau d’être une adaptation de L’Art et la manière paru en 1974 et écrit par George V. Higgins me tentait. J’ai un peu déchanté devant.
Les points positifs à mon humble avis: la plongée dans le monde des tables de jeux et du grand bandistime apparaît sombre. Les deux cinglés un peu à côté de la plaque qui décide de braquer un casino clandestin, au risque de finir les pieds dans le bétons, sont un poil décalé, perturbant. La prestation de Brad Pitt superbement magistral en bad boy, le look à la Johnny Halliday tire plus sur un mythique gangster des années 70/80. Il est incroyable dans sa performance de tueur cynique. Les comédiens excellent dans la peau de malfrats. La bande originale contient des magnifiques morceaux de Johnny Cash. Elle accompagne prafaitement les images. Certaines scènes sont à tomber, littéralement. Le hic est ailleurs.
Les points négatifs: le rôle de James Gandolfini m’a rendu triste, pareil pour Ray Liotta. Trop trop trop de discussions, d’accord elles sont centrées sur les événements, seulement ça noie l’action. Punaise, la mafia bavarde nouvelle génération est interminable dans ses palabres. La photographie, oui, elle est belle, lente, noire, colle à l’histoire, seulement, j’ai eu le sentiment de m’ennuyer par instants. Le rythme casse le visage de la mafia, l’attention. Il a du brisé plusieurs personnes vu les ronflements dans la salle, le soir où je l’ai vu…
La fin est à couper le souffle, offrant une part belle à Brad Pitt, même si le fond politique avec le discours de Obama et la place de l’homme en Amérique se pare d’un masque réaliste un poil moralisateur. Les répliques sont percutantes, elles frappent telle un direct du gauche. La fulgurance visuelle de l’action est captivante est à des moments clés bluffantes à n’en pas douter, juste que… j’ai eu l’impression de trop de longueurs, trop d’explications. J’en entends dire, tout ça pour ça? A réserver aux aficionados des films de mafia, de jeux.
Note: 6/10
Sortie: le 5 décembre 2012 / Réalisé par Andrew Dominik/ Distributeur: Metropolitan FilmExport/ Genre: Thriller , Policier
Secrets de tournage Cogan : Killing Them Softly
L’adaptation d’un roman de George V. Higgins
Ce polar est l’adaptation du roman L’Art et la manière paru en 1974 et écrit par George V. Higgins, surnommé « le Balzac des bas-fonds de Boston ».
A la rencontre de l’auteur
Le réalisateur de Cogan : Killing Them Softly a eu connaissance du travail de l’auteur George V. Higgins tout à fait par hasard : « J’ai vu Les Copains d’Eddie Coyle (adaptation d’un de ses livres) à la télévision et j’ai été immédiatement frappé par le réalisme des personnages, des situations et des dialogues ». Il décida de se plonger dans l’univers de l’auteur : « J’ai commandé une dizaine de liv… Lire la suite