Critique film: Breathe par Andy Serkis
Breathe retrace la vie de Robin Cavendish (père du producteur du film). Le héros contracte la polio et se retrouve paralysé. Andy Serkis conte son histoire. Ai-je été séduite? Réponse après le résumé.
☙Synopsis:☙
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Le jeune Robin Cavendish semble avoir la vie devant lui: brillant, talentueux, aventurier, il fait la rencontre de la belle Diana qui devient très vite sa femme. Lors d’un voyage en Afrique, Robin est soudainement terrassé par la polio. Ses chances de survie sont faibles… Mais l’amour indéfectible qu’ils se portent permettra à Robin de vivre une vie meilleure hors des murs de l’hôpital. Leur combat va changer les conditions de vie de millions de personnes à travers le monde. Breathe retrace l’histoire vraie de ce destin hors-norme fait de courage et détermination.
Breathe possède un petit côté étrangement positif. Il souffle un je ne sais quoi derrière ses moments un peu doux, plein d’amour. Andy Serkis pose une ambiance particulière dès le début de son film. Il pose un aspect entre photographie poétique et conte de fées. L’atmosphère qui en découle est comme un cocon intime. Le regard est fasciné par cette vision de l’histoire de Robin. Les nuances changent avec les notes, les rebondissements et les drames. Les couleurs se modifient. Les émotions s’en ressentent. La musique accentue cette impression de plonger dans le quotidien familier du réalisateur.
La maladie de Robin fait plonger le long métrage dans le drame. Sans sombrer dans le pathologie, le regard se voile d’une justesse, d’une tendresse infinie pour son sujet. Le biopic inspirée de vrais personnages se dessine avec une séduction troublante.
L’amour est au centre du monde. Il est au centre de Breathe. Il emporte tout sur son sillage. Il est porté avec brio par Claire Foy (Diana). La comédienne est la pépite du film. Elle est la lumière dans les ténèbres. Elle est l’essence du récit. Elle est tout. Rien que pour sa performance, il faut voir l’oeuvre de Serkis.
Pour dédramatiser les événements, l’humour est employé avec un talent assez étonnant. Il se démarque dans un univers farfelu, envoutant, fascinant. Un petit grain de folie anglais souffle tout le long. Il entraîne dans un mélange sympathique, presque féerique et éthéré entre romance et drame.
Les personnages se montrent attachants. Andrew Garfield éblouit par sa crédibilité. Même si j’avoue que j’ai été conquise par son pendant féminin Claire Foy. Elle tient la vedette. Littéralement. C’est elle qui m’a subjuguée. Sa condition se transforme au fil des scènes. C’est comme si nous assistions à sa métamorphose. Dans la maladie, le héros peut compter sur le soutien sans faille de sa femme et de son meilleur ami. Sans eux, il se serait laisser mourir. Sans eux, il ne se serait pas battu. L’amour et l’amitié sont des piliers qu’il ne faut pas négliger.
Andy Serkis semble respecter l’Histoire tout en y ajoutant des pointes plus douces, plus poétiques, pour éviter de sombrer. Il aborde la maladie avec tact. Les images accompagnent à merveille la magie des émotions. Le ballet de la photographie liée à l’interprétation des comédiens propose aux spectateurs, un très beau spectacle sans tomber dans le mélodrame. Les idées sont bien présentées, toutes en retenues, en délicatesse, en sensibilité.
☙Ma note:☙
?8/10?
☙Informations:☙
Date de sortie 1 novembre 2018 en e-Cinéma
Durée: 1h 58min
De Andy Serkis
Avec Andrew Garfield, Claire Foy, Tom Hollander
Genres Drame, Romance
Distributeur TF1 Studio
Nationalité Britannique
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