Ce n’est guère évident de traiter un sujet aussi délicat que celui dont Luc Besson pose comme thème dans son film: un personnage publique touchant à la vie politique. Il a pris l’option de s’appuyer davantage sur sa vie privée peut-être un peu trop au détriment du côté politique. La dernière partie tourne au mélodrame. Je comprends, seulement la mise en scène pousse à tel point à se plonger dans la tristesse de l’héroïne que ça en devient étouffant de bons sentiments.
Luc Besson offre une vision de la vie de Aung San Suu Kyi virant aux échanges larmoyants à la fin. L’histoire tente de présenter le combat de la jeune femme birmane, la première partie pose les trames de son destin. Son coeur étant divisé entre sa famille et son pays. Rapidement, le pays est choisi avec une ombre gigantesque pour la famille. Cette vie est sacrifiée pour le peuple. La politicienne devient un porte parole, son propre choix? ou la volonté de reprendre le flambeau de son père? De belles interrogations demeurent en suspend. Des approfondissements auraient été agréables par ci par là. L’optique centrée sur la vie familiale se comprend, difficile de ne froisser personne. Seulement, les personnages y perdent de leur intérêt à travers une image idéalisée, un peu trop lisse.
Et pourtant, je me suis laissée prendre aux jeux des acteurs principaux, à la romance entre Michelle Yeoh (que j’adore depuis Police Story 3 – oui oui je sais… ) et David Thewlis remarquable dans son aspect père célibataire et son combat. Les liens entre les 2 sont accentuées par de magnifiques images. Les scènes à l’ambassade m’ont un peu donné l’impression d’avoir une jeune jouvencelle un peu niaise sous mes yeux par contre, l’intimité des échanges, les situations ont un décalage assez étrange à mes yeux. Trop dans l’émotion. La découverte des peuples birmans invite au voyage. Les militaires ont un visage cruel, et pourtant ils manquent de crédibilité, les mauvais traitement qu’ils infligent se devinent mais on les sent dans la retenue de leurs actes. La musique choisi est l’accessoire parfait pour l’évolution du destin de Aung San Suu Kyi. (la bande originale séduit doucement tout le long du film)
Je retiendrais the Lady comme un merveilleux hymne à l’amour. Tous les combats sont possibles si la personne qui vous ai le plus chère vous soutient. Tous ont un prix à payer malheureusement. Aung San Suu Kyi n’a pas fini le sien et a perdu beaucoup. Luc Besson annoncé la couleur, son film n’est pas un long métrage relatant de l’envers politique birman, plus le destin exceptionnel d’une femme. Elle tient tête au pouvoir en place, lutte pour une démocratie. Car non, tous les pays ne la connaissent pas. Les hommes n’ont pas partout dans le monde, un respect de leurs droits. Savourez votre liberté.
Usez de votre liberté pour promouvoir la nôtre
Aung San Suu Kyi
3 Moop raisons de voir The Lady
l’actrice Michelle Yeoh (non je ne suis pas impartiale et alors?)
la palette de couleurs poussent à voyager en Birmanie et ailleurs
le fond soulevé par Luc Besson même si l’histoire d’amour vire au mélodrame
3 Moop raisons de fuir The Lady
La seconde partie s’attèle à pencher vers un cadre mélodramatique qui entraîne des émotions larmoyantes.
Le côté militaire manque de crédibilité par instants.
Des longueurs
note: 7/10