[Avis] Rondo le choc d’une rencontre entre un petit fils et son grand père sous l’occupation

Synopsis:

Bruxelles, été 42. Le jeune Simon voit avec horreur son père arrêté et déporté par les nazis. Il réussit à fuir en Angleterre où il rejoint son grand-père Abraham, personnage austère et distant. Dans cet exil, Simon ne trouve aucun réconfort auprès d’Abraham. Ce vieil homme érudit attaché aux valeurs de la tradition juive, méprise l’éducation laïque de Simon. Tout les oppose dans leur conception de la religion et de la vie. Quand ils découvrent l’horreur de l’holocauste et la disparition probable de leurs proches, c’est la jeunesse de Simon qui va donner au vieil homme la force d’affronter une réalité insupportable…

Le film Rondo entraîne dans un cheminement qui bouleverse ou laisse sceptique. La toile de fond de la Seconde Guerre mondiale remetta en mémoire à certains La Rafle de Roselyne Bosch. Ici, le réalisateur prend le parti de laisser les horreurs de la guerre de côté pour se concentrer sur les relations de ses personnages. De deux protagonistes en particulier.

J’ai été touchée par le décalage entre le grand-père interprété par Jean-Pierre Marielle et le petit fils Julien Frison. Tous les deux sont brillants, ils mènent leur relation d’une main de maître comme des musiciens s’apprêtant à jouer du violon, pointilleux et passionnés chacun dans leur style. Marielle illumine littéralement l’écran. Il apporte de la lumière et porte son côté bougon d’une manière si attendrissante. Au fil du long métrage, sous ses airs grognon, les blessures se devinent, une carapace pour se protéger des événements. J’ai été impressionnée par la puissance de son jeu. La foi transpire, elle ser d’encre. Je me suis interrogée avec Abraham, comment peut-on continuer à croire en Dieu quand de telles horreurs que celles émises lors des camps nazis ont eu lieu? La confrontation entre Simon et Abraham est mis en scène d’une manière pertinente. Point de jugement, juste deux êtres aux idées et éducations différentes. Le petit fils est juif mais élevé dans un quotidien plus laïque que son érudit de grand-père. Le décalage entre les deux mondes détonnent.

Sous de très belles interrogations sur la foi, sur les relations humaines entre deux êtres, Rondo par sa tournure musicale a un petit côté étrange pour un grand écran. Par instants, j’ai eu des petits coups de mous par la longueur du scénario. Point de violence à en pleurer, tout se joue sur la psychologie d’Abraham et Simon. Trop peut-être, un peu étouffant sur la fin cette vision. J’ai été émue malgré tout.

3 Moop raisons de voir Rondo:
Tournure du film clin d’oeil à un mouvement musical
Le duo Jean-Pierre Marielle et Julien Frison
Jean-Pierre Marielle grand-père érudit éclatant.

Note: :)7/10

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