Au programme de mon Jeudi 12 juin 2014 au Champs Elysées Film Festival:
- Mean Streets de Martin Scorsese avec Robert De Niro, Harvey Keitel
Interdit aux moins de 12 ans
Dans le quartier des immigrés italiens, la mafia a pris ses marques. Johnny Boy, tête brulée et bagarreur, a emprunté de l’argent à un parrain, sans intention de rembourser. Son ami Charlie, jeune mafioso ambitieux, tente de le protéger de ses créanciers. Mais Johnny Boy est incontrôlable.
Avis:
Petit plaisir de môme, une envie de voir Mean Streets sur grand écran, avec des étoiles dans les yeux.
De l’émotion à l’état brut, un des plus beaux films de Scorsese à mes yeux, violent, percutant, intense. Mean Streets offre un duel impitoyable entre deux acteurs qui réussissent à coller des frissons quarante après le tournage. Robert de Niro et Harvey Keitel dégagent une force captivante. Ils font oublier les petits défauts du film et transportent littéralement dans l’époque visée.
- Note: 9/10
- Le soleil brille pour tout le monde de John Ford
Au début du siècle, le juge William Priest doit défendre trois affaires, contre l’opinion de sa ville. L’une pour une femme perdue, Lucy Lake, dont la véritable identité nous est inconnue. Une deuxième pour un ancien soldat confédéré de la Guerre Civile, jugé pour meurtre. Il s’élèvera enfin contre les élections locales à l’aide de Horace K. Maydew.
Avis: Séance présentée par Bertrand Tavernier. Son amour pour Ford était palpable et très instructif.
Un autre plaisir coupable, voir des vieux films en noir et blanc, des petits bijoux et voyager avec un sourire mélancolique, doux et brillant. A travers le personnage du juge Priest, Ford montre l’évolution du Sud. Il montre le racisme encore présents, les liens étroits entre les Sudistes et les Nordistes, des scènes décalées (le jugement qui se termine en fanfare). Les plans magnifiques sur les visages, le cortège funèbre, les non-dits, les regards, tout un ensemble s’installe sur la pellicule, ravissant le coeur. Toutes les villes ont leur secret, parfois plus ou moins lourds à porter. Le monde posé par Ford se savoure sans cris, sans larmes, avec une grande admiration pour le déroulement, les événements et les personnages qui prennent vie. Le noir et blanc accentue la puissance de Le soleil brille pour tout le monde. Comme si la lumière était intérieure, au fond de l’âme, de cet être drôle, touchant, qui point du doigt, Priest est merveilleux, courageux, intègre, drôle tout en étant loufoque.
- Note: 9/10
- This is Comedy de Jacky Goldberg
Judd Apatow et sa bande (Jonah Hill, Steve Carrell, Paul Rudd, Seth Rogen, Lena Dunham…) ont profondément changé le paysage de la comédie américaine contemporaine. Ponctué d’interviews et d’extraits de films, ce documentaire revient sur le parcours d’un producteur-réalisateur d’exception, qui a su porter le rire à sa plus émouvante expression.
Avis: Un documentaire de fan de Judd Apatow et sa clique se pose sous les yeux du spectateur. L’amour de la comédie de Apatow transparaît à travers les interviews, les rencontres ( Linda Cardellini à Jason Segel), les films choisis. Avec un axe clair, agréable, et intructif touchant aussi bien les experts que les novices, This is comedy entraîne sur la métamorphose de la comédie américaine de 40 ans toujours puceau à En cloque mode d’emploi.
Note: 7/10
- Légendes vivantes: Anchorman 2: The Legend Continues
Le journaliste présentateur Ron Burgundy se voit offrir un poste sur une chaîne d’information 24h/24 et intègre le network avec son ancienne équipe.
Avis:
Une envie de rire, de sourire et de laisser la grisaille loin loin loin pari réussi avec Anchorman 2. Le charme vintage qui se dégage quasiment de chacune des scènes poussent à oublier tout le reste. Le casting s’avère drôle, funky, décalé. Un plaisir de retrouver Will Ferrell, Steve Carell, Paul Rudd sur grand écran. Les dérives du journalisme sont pointés avec un humour qui percute plus ou moins les zygomatiques. Néanmoins, au final, le divertissement agit à la perfection.
ps: je n’ai pas vu le 1.
Note: 8/10