L’idée d’un futur où le chocolat était interdit me plaisait. Et le titre m’intriguait. Je n’ai pas été déçue du voyage. La Mafia du chocolat a su me réserver son lot de surprises. Je ne regrette pas du tout de mettre laisser tenter par la plume de Gabrielle Zevin.
Synopsis:
En 2083, le chocolat et le café sont illégaux, le papier est difficile à trouver, l’eau est précieusement rationnée, et la ville de New York est dominée par le crime et la pauvreté. Pour Anya Balanchine, 16 ans, la fille orpheline du criminel le plus célèbre de la ville, la vie est une routine bienheureuse. Jusqu’à ce que son ex-petit ami soit accidentellement empoisonné par le chocolat de la contrebande familiale, et que la police accuse la jeune fille. Brusquement, Anya se retrouve poussée malgré elle sous le feu des projecteurs : au lycée, dans la presse et, plus grave, au sein de sa famille de hors-la-loi…
Mon avis:
L’héroïne Anya Balanchine (mon esprit criait Buffy à chaque fois que je voyais son prénom… les fans comprendront) est la fille d’un mafieux. Et pas n’importe lequel, le plus célèbre de New York issu de la famille russe Balanchine qui est à la tête d’un empire du chocolat. (La Russie ne l’a pas interdit et le commerce illégal sur le sol américain rapporte un petit pactole). Difficile d’assumer son statut, difficile de ne pas oublier son quotidien. Son entourage n’aide pas: Natty sa petite soeur, Léo son frère ou sa grand-mère possèdent tous un petit truc qui compliquent son existence qu’elle souhaiterait simple. Seulement voilà, rien ne l’est dans sa vie. Ajoutez un soupçon d’ennuis et tout sera chambouler à jamais.
Je me suis retrouvée happer dans le récit. Une plongée en 2083, la société est ultra restrictive. Le chocolat et le café sont interdits comme le papier (ce dernier me traumatise nettement plus que les deux premiers). Posséder un téléphone avec appareil photo est hors la loi. Anya m’a emportée dans son sillage. Je me suis prise d’affection pour ce personnage au pessimisme assez pointu, intelligente, méfiante, prudente, charmante à sa manière, avec un coeur en or, ses coquilles, ses forces. Ses failles se relèvent petit à petit au gré des pages. La séduction agit en s’accentuant. Win bouleverse tout. Il sera celui qui fera vibrer son coeur. Anya sortira du sentier battu pour découvrir le monde et ouvrir les yeux.
Gabrielle Zevin a un style particulier. J’entends pas là, sa plume était un peu abrupte, un peu comme si elle collait à son héroïne pour proposer un pan de son caractère et se rapprochait au plus près de son destin. Les mots se lâchent, les événements arrivent teinter parfois d’un humour cynique que j’ai réellement apprécié. L’atmosphère se détend. Le contexte se décrit durement. Les noms des chapitres m’a fait sourire. Comme le personnage de Scarlet, la meilleure amie d’Anya, déjantée. Le surnom Scar pour Scarlet, pardon, j’imaginais le Roi Lion à chaque fois.
Les indices sur la famille d’Anya se dévoile petit à petit offrant un regard avant les interdictions et répressions. La grand-mère est né en 1995, le papier était encore disponible sans risquer de finir en prison. Les descriptions sont justes, touchantes.
La mafia du chocolat s’avère une lecture sympathique, divertissante. Je regrette que Win n’est pas été davantage développer. (Dans le prochain tome peut-être?). Des petites longueurs ponctuent la trame, sans être dramatiques. Je frôle le coup de coeur. L’histoire originale prend le lecteur par la main et l’entraîne dans un univers complexe, intéressant en tenant compagnie à une héroïne Anya qui fait mouche.
Je remercie les éditions Livre de Poche Jeunesse pour le partenariat.
Ma note:
8/10
Informations:
Titre vo: All these things I’ve done
Auteure: Gabrielle Zevin
Traductrice: Cécile Chartres
Poche: 416 pages
Editeur : Livre de Poche Jeunesse
Date de parution: 11 mars 2015
Collection : Livre de Poche Jeunesse
Prix: 6,90 euros