La drôle de vie de Zelda Zonk me partage en deux. Je n’arrive toujours pas à savoir si j’ai été happée par ses personnages et la plume de Laurence Peyrin. Impression dérangeante de ne pas réussir à poser le doigt sur mes sentiments. Impression étrange de ne pas avoir su aimer ce récit comme il aurait du ou pu l’être. Le résumé m’attirait. La mention à Marilyn Monroe me séduisait. Une part de moi avait hâte de découvrir le roman. Très.
Suivre Hannah, irlandaise, mariée à Jeffrey, confrontée à une vie routinière, loin d’être celle qu’elle aurait rêvée se retrouvait confronter à une rencontre hors du commun suite à un accident de voiture s’avère étonnant. Zelda Zonk va rentrer dans sa vie emportant son lot de changements et de questions. Au début, je ne suis pas rentrée facilement dans la trame. Quelque chose me retenait.
Zelda Zonk, nom mystérieux que Marilyn Monroe utilisait pour passer inaperçue, se rendre invisible aux yeux des fans. J’avoue que dans ma tête Zelda, je vois le héros d’un jeu vidéo habillé comme un lutin. Cette vieille dame de 85 ans serait-elle la célébrité? Hannah mène son enquête. Son choix transformera son existence à jamais.
Synopsis:
Et si tout le monde pouvait changer de vie ? Foutu mardi, foutue pluie… Sur cette route d’Irlande qu’Hanna a prise tant de fois pour aller à son atelier, c’est l’accident. À l’hôpital, la jeune femme se lie avec Zelda, sa voisine de chambre de 85 ans, positive et joyeuse, experte en broderie. Mais Hanna sent un mystère chez la vieille dame, qui esquive toute question précise sur son passé. Que peut-elle avoir à cacher, à son âge ? Bientôt, Hanna découvre que Zelda Zonk était le nom d’emprunt de Marilyn Monroe quand elle voulait passer inaperçue. Hanna sait bien que c’est absurde, Marilyn est morte il y a presque cinquante ans, et pourtant… Tout en menant l’enquête, Hanna commence à réfléchir au sens de sa propre vie. Est-elle vraiment épanouie dans ce hameau perdu, dans ce mariage routinier ? Si vraiment Zelda est Marylin, si elle a réussi à passer de la lumière à l’anonymat, pourquoi elle-même ne pourrait-elle pas changer de vie ?
En refermant, le livre, je ne sais toujours pas vraiment quoi trop en penser. Intéressant. Au niveau de l’intrigue, j’ai apprécié, très fortement même. Mais le hic, reste sur les valeurs, sur cette notion de l’amour, sur la vision et la fin de Hannah. Mon coeur a eu de nombreux pincements. De nombreux moments de flottements à la limite de détester son héroïne. Tous les personnages offrent un tableau travaillé, parfaitement bien décrit. Seulement, l’étincelle n’a pas eu lieu. Peut-être que je me suis perdue dans ce lien entre Hannah et la complexité de son histoire… Difficile d’évoquer mon ressenti sans tout dévoiler. Ca m’a dérangée. Peut-être que je m’attendais à autre chose. Je ne sais pas. Je n’y arrive pas. Le tournant dans la vie de Hannah prend aux tripes. La lecture se bouscule, se dévore. Etrangement, le rythme maintenu captive. Néanmoins, l’embarquement de la plume de Laurence Peyrin n’a pas eu le rôle escompté sur moi. Je suis triste. Triste car je n’aime pas les triangles amoureux, les tromperies… Triste car je n’ai pas ressenti d’empathie, d’attachements pour Hannah.
Les angoisses, les doutes, les bouleversements de la jeune femme se touchent du doigt. Son sentiment d’être enfermée dans une routine se comprendrait presque. Elle se transforme, se métamorphose après son accident. Comme si une chaîne s’était brisée laissant s’envoler une part d’elle. Mais doit-on tout abandonner ? tout renier? L’amour sous différents visages se dépeint. Il prend des tournures complexes comme son panel de personnages. Insaisissable, captivant d’une certaine manière, le tableau se pare de mille nuances. Le soucis a été le triangle Jeffrey, Gail et Hannah… Les morceaux n’ont pas collé. Chacun son ressenti, ses visions, ses idées… les miennes ne passent pas sur ce trio. Malgré la plume addictive, l’emploi de la troisième personne pour la narration, Marsha et son humour ou Zelda, je pense que j’ai loupé une marche pour rendre ma lecture totalement agréable. Mon esprit est resté coincer sur des points répréhensibles pour lui. Tout en appréciant que personne n’est tout blanc ou tout noir, les nuances sont là.
Dans les points durs pour moi, l’adultère en est un. Un gros. Refaire sa vie, changer de quotidien, pourquoi pas. Les mensonges, l’infidélité, je digère moins. La grande histoire d’amour m’a surprise. Pas forcément dans le bon sens.
Mon avis mitigé vient en majorité sur le point négatif de l’adultère. Je m’en rends compte avec le recul, sans cette partie, j’aurai davantage eu d’émotions. Davantage le coeur épris. Si vous aimez Marilyn Monroe, laissez vous porter et réaliser votre propre critique. Qui sait, vous pourriez être conquis.
Remerciements aux éditions Kero pour ce service presse.
Ma note:
7/10
Informations:
Auteure: Laurence Peyrin
Broché: 392 pages
Editeur : Kéro
Date de parution: 11 mai 2015
Prix: 19,90 euros