Synopsis:
Manena est une adolescente déterminée et la fille adorée de Pancho. Ce riche Chilien, grand propriétaire foncier, ne consacre ses vacances qu’à une seule obsession : l’invasion de sa lagune artificielle par des carpes. Alors qu’il recourt à des méthodes de plus en plus extrêmes, Manena connaît cet été ses premiers émois et déboires amoureux – et découvre un monde qui existe silencieusement dans l’ombre du sien : celui des travailleurs indiens Mapuche qui revendiquent l’accès aux terres, et s’opposent à son père.
Mon avis:
Marcela Said captive le regard dès les premières images. La photographie proposée subjugue, séduit et transporte. Le décor mystique dépeint autour de l’étang, le paysage, les personnages, tout est présenté avec une puissance visuelle embrumée magnifique. Sans bouger du fauteuil, L’été des poissons volants transporte. La poésie des paysages chiliens surprend. Elle offre un écrin étonnant à ce portrait des différences sociales. La famille de Manena se retrouve confronter à un monde plus pauvre, plus éloigné de son quotidien.
Les images s’en ressentent. La tension se voile, se touche à travers des petites touches délicates. Le brouillard, la brume, la poussière deviennent des protagonistes. Ils servent de messagers aux conflits latents. La fragilité des relations comme l’amour, l’amitié se dévoilent avec un charme touchant. Manena découvre le monde pendant cet été, qui restera inoubliable pour des multiples raisons à ses yeux. La réalisatrice pose un portrait à travers son héroïne et son entourage d’une société pas toujours tendre où l’ombre de Pinochet n’est jamais loin. A mi-mots, les indiens Mapuche victimes des choix de l’appât des terres, sont présentés, évoqués, sans jamais juger ni l’un ni l’autre des partis. L’été des poissons volants se savoure comme un thriller poétique, avec une petite critique sociale des écarts de richesse.
Ma note:
7,5/10
Informations:
Sortie: 23 avril 2014 / Distributeur: Cinémadefacto/ Genre: Drame , Comédie
Titre original: El Verano de los Peces Voladores
Casting: Gregory Cohen, Francisca Walker, María Izquierdo