Synopsis : Un jeune athlète en fugue bouleverse la vie familiale et professionnelle
d’un coach de lutte de lycée…
Réalisateur du déjà sympathique The Visitor, sorti en 2008, Thomas McCarthy nous
revient ici avec Les Winners, film directement calibré, Festival de Sundance et ça
tombe bien puisqu’ il y a été sélectionné. Nous revoici avec une énième déclinaison
dans une jolie famille américaine et l’irruption d’un élément perturbateur (ici un
adolescent atypique) dans leur vie qui bouleverse peu à peu les conventions et les
fait se remettre en question. L’histoire d’un père de famille, Paul Giamatti (acteur
spécialisé dans les rôles de looser attachant) avocat, (mais aussi entraineur blasé de
l’équipe de lute du lycée) endetté essaie de faire une (petite) arnaque en se servant
des failles du système, pensant ainsi améliorer les finances de sa famille.
A partir de se postulat McCarthy nous brode un récit des plus classiques sur une
famille américaine standard avec ce qu’il faut de tragique et de comédie. L’important
n’est pas tant ce récit déjà vu ailleurs. L’action se place au niveau des personnages,
s’ils se relèvent attachant généralement c’est « win’né ». Et ici c’est le cas, Kyle
l’adolescent qui fait irruption dans cette famille, fuyant sa mère et cherchant son
grand père, la personne dont Mike est le tuteur.
C’est suffisamment captivant pour que l’on oublie les ficelles scénaristiques un peu
grosses car oui, bien entendu, les coïncidences sont de légions et se sera bien sur
un petit prodige de la lutte. Il trouvera rapidement une place dans cette famille
d’adoption. Il redonne de l’espoir à Mike (Paul Giamatti) tout en le mettant face à un
dilemme quand la mère de Kyle revient.
L’histoire est simple mais la galerie de personnages qui la compose emmène le
spectateur vers une fin attendue mais pas déplaisante à suivre, qui plus est les
références à la crise permettent à ce récit de s’ancrer dans une situation réaliste.
Aterraki.
Attention: film conseillé pour les plus de 10 ans.