Synopsis:
Au milieu d’un océan de détritus composé de tous les rebuts de Londres se dresse la demeure des Ferrayor.
Le Château, assemblage hétéroclite d’objets trouvés et de bouts d’immeubles prélevés à la capitale, abrite
cette étrange famille depuis des générations. Selon la tradition, chacun de ses membres, à la naissance, se
voit attribuer un objet particulier, dont il devra prendre soin toute sa vie. Clod, notre jeune héros, a ainsi reçu
une bonde universelle – et, pour son malheur, un don singulier : il est capable d’entendre parler les objets,
qui ne cessent de répéter des noms mystérieux…
Tout commence le jour où la poignée de porte appartenant à Tante Rosamud disparaît ; les murmures des
objets se font de plus en plus insistants ; dehors, une terrible tempête menace ; et voici qu’une jeune
orpheline se présente à la porte du Château…
Mon avis:
Le Château est un trésor. Une délice à chaque page. Il se dévore avec passion. Chaque chapitre pose des informations complexes, captivantes. L’univers créé sous la plume de Edward Carey s’avère fantasmagorique, bluffant. La pointe gothique sous la ville de Londres à l’époque victorienne m’a enchantée. Les aventures de Lucy et Clod ne sont pas pour tout le monde.
Le récit est sombre, parfois inquiétant. Le jeune garçon Clod est mystérieux, sa famille déjantée, bizarre. Comment en est-on arrivé à confier à chaque nouveau né un objet et de lui interdire de s’en séparer sous peine d’atroces représailles? Imaginez vous affublé d’une table en marbre, bonjour les déplacements entravés… Le lien entre le propriétaire et l’objet de sa naissance est captivant, intrigant, dure et beau à la fois.
Le style se montre particulier, la première partie pose tous les personnages de la famille Ferrayor. Ils sont tous étranges. Et encore plus les événements qui se produisent par la suite. Des objets qui chuchotent, des disparitions… des intrigues… un secret qui titille et surprend. La vie de Clod est loin d’être rose, tendre et douce. Les illustrations ont un petit je ne sais quoi qui me fait penser à Tim Burton: le ton, le charme, le crayonné. Les mots se mêlent aux images pour former un monde de suspense, avec un soupçon d’horreur et soulève des interrogations sur l’identité. Clod timide, réussit à se dépasser devant les événements.
Je regrette de ne pas avoir le tome 2 dans les mains, car cette fin en cliffhanger est dure pour les nerfs. Le château d’Edward Carey a été une très jolie découverte, intéressante, magnifique de bout en bout, un poil macabre, très burtonienne dans son coeur, effrayante et passionnante.
Merci aux éditions Grasset pour la lecture.
Ma note:
8/10
Informations:
- Auteur: Edward Carey
- Traduit de l’anglais par Alice Seelow
- Parution : 11/03/2015
- Editeur: Editions Grasset
- Collection : Littérature Etrangère
- Pages : 464
- Format : 140 x 205
- Prix : 22,00 € TTC
Je recommande à tous ce sujet…ça fait réflechir !