Une haine brutale me séduisait beaucoup sur le papier. J’étais impatiente de le découvrir. J’ai précommandé le roman en version papier. Je l’ai dévoré littéralement dans sa version numérique. L’idée de deux héros qui se déchirent me plaisait. L’amour et la haine ont une très fragile frontière. Tate et Jared le démontrent à merveille. Je suis ressortie de ma lecture conquise. Etonnée et surprise d’être sous le charme de ses deux jeunes amoureux.
Synopsis:
Je m’appelle Tate. Mais il m’appelle autrement. Jamais par mon nom familier, et de toute façon, il ne parle pas de moi. Il me parle à peine. Mais il ne veut pas me laisser tranquille. Avant, on était tellement amis. Puis, il s’est retourné contre moi et s’est donné pour mission de me gâcher la vie. J’ai été humiliée, exclue ; j’ai fait l’objet de commérages dans toute l’école. Avec le temps, les mauvais tours et ses rumeurs sont devenus de plus en plus sadiques, et je me suis rendue malade à essayer de l’éviter. Je suis même allée passer un an en France, juste pour ne pas avoir affaire à lui. Mais j’ai fini de me cacher, et je ne vais sûrement pas lui permettre de gâcher ma dernière année d’école secondaire. Il n’a peut-être pas changé, mais moi, si. Le moment est venu de riposter.
Tate (de son vrai prénom Tatum) est le souffre-douleur de Jared. Son ami d’enfance a fait place à un intimidateur depuis 3 ans. Exit le gentil garçon d’à côté, le compagnon d’orage. Bienvenue le méchant qui lui pourrit l’existence, invente des rumeurs et la pousse dans ses retranchements. L’héroïne résiste tant bien que mal. Le coeur meurtrit. La veille de son départ pour la France, une fissure se craquèle et cède. Les premières répliques se dessinent. Le premier tome présente le point de vue (PV) de Tate. Nous découvrons sa souffrance, ses doutes, ses répliques.
De l’intimidée, la jeune fille sort de sa chrysalide. Elle se rebiffe, montre les griffes. Trop trop c’est trop. Tate est la lumière, l’étincelle qui envoie des piques dans la colonne de Jared. L’héroïne m’a captivée dès le début. J’avais lu des échos négatifs sur le roman. Sur les deux héros. Je me suis laissée happée. J’ai adoré. J’ai frissonné. J’ai apprécié cet envers du décor. Ce petit passage hors de la coquille, de cette victime qui décide un jour de ne plus se laisser faire. Le harcèlement de Jared a des limites. Il ne franchit pas certains points. Il m’a semblé cacher dès le début un étrange lien, un amour haine pour se protéger de totalement craquer, succomber pour cette voisine blonde un peu agaçante, qui pourtant lui sert de repère dans ses ténèbres.
Mon coeur a été serré à de nombreuses reprises. Petit à petit, les fils se décousent. Ils dévoilent des fêlures dans les cuirasses de chacun des protagonistes. Ils titillent. Ils poussent à vouloir connaître le fond du drame qui a séparé les deux meilleurs amis. L’amitié des jeunes enfants a cédé sa place à un profond dégoût, du moins en apparence. Pourquoi tenir éloigné tous les autres hommes de Tate si rien ne captive Jared chez elle? Face aux coups du sort, Tate s’avère courageuse, ne baissant jamais les bras, allant de l’avant, ne baissant pas la tête. Magnifique, intelligente, au coeur en or. J’ai succombé. J’ai compris pourquoi Jared ne pouvait s’empêcher de la chercher, de la coller dans ses retranchements.
Dès les premières pages, Tate a capturé mon coeur. Sous ses airs de martyres, de victime soumis se cache un être splendide tout feu tout flamme. Et Jared. OMG. OMG. OMG. Jared. Il est intense. Perturbant. Etonnant. Brûlant. Captivant. Il m’a donné des papillons. Il m’a fasciné. C’est un c****ard fini. Un vrai et monstrueux enfant de s****d. Du haut de ses 17 ans, le héros a tout du parfait harceleur. Les mois passés l’un de l’autre leur sert de déclencheur. Les retrouvailles sont étincelantes. Le signe du départ des festivités, des vrais sentiments, des émotions en grand huit.
Le monologue de Tate m’a achevée. Si j’avais été debout, il m’aurait mis à terre. Je ne sais pas comment résister. Son aura, son style, sa personnalité possèdent mille petits attraits qui retiennent à jamais le regard. Croiser sa route c’est comme avoir un arc-en-ciel en permanence sous les yeux. Pour ne rien gâcher, Jared est borderline, énervant, attirant. Parfois l’envie de l’étrangler, de lui faire payer tout le mal qu’il réalise tenaille très fort, puis un geste, un regard, un acte, un je ne sais quoi le rend presque compréhensible. Comme si la barrière risquait de le tuer, comme si aimer Tate risquait de lui ôter son oxygène, mais l’éloigner le tuerait encore plus. Il a ce je ne sais quoi d’inquiétant, de savoureux. Jared cache une blessure. Une raison de détester Tate.
Les deux forment un duo dynamique, surprenant. Les deux parties ont du caractère, du peps, de la répartie. Les deux aiment les voitures. Les deux sont passionnels. Leur amour n’en sera que plus lumineux quand il éclatera. Les confessions de Jared m’ont déchiré le coeur. Certains de ses choix sont basés sur des bêtises. Mais qui n’en commet pas? Et vu son état d’esprit, cet été là, je ne suis pas sûre qu’être raisonnable, réaliste aurait été à la portée de tous. Dans sa vengeance, Jared s’impose des frontières, il se tient à distance dans un sens. Jusqu’à voir que sa jolie voisine a changé, elle a pris du mordant et éclate enfin de son cocon.
Que vous dire? J’ai eu un énorme coup de coeur. Un géant. J’ai adoré. J’ai aime le rapprochement, les pics, les échanges, les personnages secondaires, les blessures et les avancées de chacun des personnages. Madoc (mention spécial pour ce dernier j’ai éclaté de rire avec ses dialogues), KC, Ben, Liam… Je ne saurai que vous conseiller de plonger dans la lecture du roman de Penelope Douglas. Laissez-vous tenter.
Ma note:
9,5/10
Coup de coeur.
Informations:
Série Évanescence (5 livres)
Fall away, Book 1 : Bully
Auteure: Penelope Douglas
Broché: 448 pages
Editeur : AdA
Date de parution: 13 janvier 2016
Collection : Evanescence
2 commentaires sur “[Avis Lecture] Évanescence, tome 1 : Une haine brutale”