Blacklistée de Cole Gibsen offre de suivre Reagan Flay 17 ans, jeune fille populaire qui connait une chute brutale de son attrait. Sa descente sera peuplé d’un chemin difficile et cruel pour les nerfs de l’héroïne comme du lecteur. Blacklistée remue. Percute en plein coeur. Encore plus pour ma fibre maternelle, les poils se hérissent devant les mésaventures de Flay. Le harcèlement scolaire est au coeur du récit. Il prend aux tripes, il sert son étau et bloque la respiration.
Synopsis:
En apparence, Regan Flay a tout ce dont on peut rêver. A 17 ans, elle est populaire, étudie dans l’un des meilleurs lycées du monde, et ses parents ont les moyens de satisfaire le moindre de ses souhaits. Mais sa vie bascule le jour où, en arrivant en cours, Regan découvre ses textos et messages privés Facebook placardés sur les murs du lycée. Vacheries, mensonges, insultes, manipulations : tout est là, exposé aux yeux de chacun. En une seconde, elle passe du statut de princesse à celui de véritable paria. Ses amis lui tournent le dos, et les autres élèves du lycée commencent à lui faire vivre un véritable enfer. Elle trouve du soutien auprès de Nolan, un jeune homme plutôt beau garçon mais légèrement dysfonctionnel socialement. Ce dernier découvre vite que Regan est tout sauf la miss Parfaite qu’elle voulait bien montrer. Sous sa carapace, c’est une jeune fille angoissée, qui a du mal à supporter les exigences de sa mère concernant son avenir. Car rester toujours au top demande une sacrée dose d’énergie, et aucun échec n’est envisageable. Pourtant, la chute de Regan n’est qu’un début, et personne n’en sortira indemne…
Cole Gibsen pose des mots pour décrire le harcèlement avec une force incroyable. Le réalisme des événements marque, bloque et retient l’attention. L’histoire montre du doigt les erreurs, les manipulations; les secrets exploités et dévoilés via les réseaux sociaux. Reagan en fait les frais. Les répercussions semblent irréversibles. Monstrueuses. Bouleversantes.
Sous une apparence de jeune fille parfaite, Reagan, n’a pas vraiment son mot à dire, elle est manipulée par sa politicienne de mère. Des crises de panique sévères l’empêchent de se dévoiler complètement si le reste ne suffisait pas. Derrière sa façade de lycéenne populaire, de coqueluche, de drôle de jeune fille qui montre du doigt les autres se cache un coeur. Une autre facette. Un jour tout bascule.
Etrangement, la barrière fragile entre le bien, le mal, la victime et le bourreau se désagrège, se brise, vole en éclat. Le tout, non sans emporter dans son sillage une multitude d’émotions. Je crois que je n’ai jamais autant eu de frustration, de cris, de colère, de joie, d’espoir refoulés, contenus en moi. Quelque part, l’écho des brimades, des moqueries, des piques que parfois la vie colle devant soi revient en effet boomerang. Percutant.
Blacklistée pousse à cogiter, à réfléchir à ses actes. Il appuie sur le harcèlement, sur les situations qui peuvent changer en un battement de cils. Personne n’est parfait. Personne n’est à l’abri d’être d’un côté de la frontière. Personne ne doit ignorer les conséquences de ses actes. Le poids des groupe joue énormément. Le silence se fait, le bruit doit le remplacer pour briser le cercle. Un tout petit pas suffit. Parfois, les erreurs sont nécessaires pour évoluer. Parfois, la route nous entraîne dans des chemins détournés pour mieux la comprendre.
Au final, j’ai refermé Blacklistée avec une boule au ventre, un nombre de larmes versée assez incroyable. J’ai serré les dents. J’ai frémi. J’ai eu des moments de colère, de tristesse. J’ai détesté et aimé en même temps. Un vrai tourbillon d’émotions qui ne m’a pas laissé indifférente. Impossible de résister pour ma part aux personnages, au message véhiculé, à la plume… une belle réussite du début à la fin, intense, parfois brutale.
Ma note:
Coup de coeur coup de poing
9/10
Informations:
Titre vo: Life Unaware
Date de parution: 8 octobre 2015
Thèmes: Romance, Harcèlement Scolaire,Réseaux sociaux, Mal-être, Young Adult
Editeur : Hugo roman new way
Prix: 12,99 euros en version numérique, 17 euros en version papier