Le Moine de Dominik Moll est un film étrange, j’entends par là, j’ai aimé et détesté en même temps. Le sentiment d’être oppréssé, plongé dans une aventure sombre et manichéenne, l’histoire m’attirait, le traitement moins. Vincent Cassel dans la peau d’un moine sujet à un destin tragique, interprète magnifiquement son personnage Ambrosio.
Ambrosio est abandonné aux portes du monastère, il donne sa vie pour le lieu et ses hommes qui l’ont élevé. L’esprit tourmenté, le Moine subit une chute inéluctable vers le pêché. Il sombre dans les travers qu’il combat après l’arrivée d’un disciple mystérieux. Ce dernier cacherait d’atroces brûlures sous un masque, la tentation de découvrir le visage mutilé est grande, mais ce qui se dissimule derrière s’avère un bien plus grand attrait. La mise en abîme du personnage est captivante, le réalisateur réussit superbement à montrer une descente aux enfers diaboliques. L’enchainement des scènes se jouent comme un duel entre le paradis et la damnation éternelle, lumières et ténèbres se caressant l’une l’autre, parfois d’une manière visuelle détonnante. Comme ci, Ambrosio voyait son univers se modifiait face à son dilem, à son inéluctable précipitation de son statut de Moine à de démon.
Les personnages comme Ambrosio ou le novice renferment bien des charmes, le traitement moins. Les décors, les paysages, les costumes sont splendides, une vrai plongée dans l’Espagne du XVII e siècle. Les dialogues ne laissent pas à désirer, ils sont empreints d’une tension, de sentiments collant parfaitement aux circonstances. L’ambiance qui née sous nos yeux, est austère, elle fait penser aux lieux religieux, à cet aspect loin des strasses, que le minimum suffit pour élever sa foi. Par moments, je me suis interrogée, si je n’assistais pas à une vision du dolorisme, à croire que le pêcheur doit obligatoirement avoir mal pour se rattraper de ses erreurs.
Je me demande si le roman dont s’inspire Dominik Moll n’osait pas plus. G. Lewis marquait les esprits dans un style différent. Le Moine m’a séduite par son jeu d’acteurs, son scénario simple, trop pour certains. La fin, m’a étonnée, je n’ai pas vu venir le déroulement. Cette partie apporte une touche étrange, comme un réveil brutale à la réalité. Un sentiment de voir que le destin joue avec des pions sur un échiquier et que la déchéance du Moine était prévisible. Quand j’y repense, c’était peut-être le cas.
3 Moop raisons de voir Le Moine
Vincent Cassel sublime dans son personnage
La curiosité humaine de connaître ce qui se cache se cogne à une plus grande tentation
Conte gothique sur fond de religion brillamment mené
3 Moop raisons de fuir le Moine
La morale limite sur la damnation des âmes
Le pendant à supposer que les moines sont homosexuels et avenants
Vous ne croyez pas au Bien ni au Mal, passez votre chemin, vous risquez de vous ennuyer devant la chute du Moine.
Note: 7/10
Film disponible en DVD et Blu-Ray le 23 novembre 2011.
© Diaphana Films
C’était un de mes films les plus attendus de l’année, because Cassel, Moll, le sujet… mais au final, c’est une de mes grandes déceptions de l’année…
Je ne connais pas ce film mais n’étant pas une fan de Vincent Cassel je ne pense pas le regarder. Sympas ton article, je découvre ton blog qui me plait bien, bonne soirée, biz
Clara
oui il a quand meme bien pschiit ce film qui avait tout pour faire un carton… moll qui avait cartonné avec harry et lemming est retombé dans l’anonymat avec celui la