La mémoire dans la chair m’a donné l’impression de partir dans un bond en arrière. Je me suis retrouvée avec mes couettes devant un épisode de Starsky et Hutch (juste pour le côté mode des années 70 pas pour le duo).
Un mélange étrange entre le monde réel et imaginaire se dessine devant nos yeux. Sur l’instant, rien ne le prédit, puis tout se bouleverse. Une boucle de possibilités se forme avec un retour aux sources. Les explications se créent et se modifient avec les perception du héros. J’ai été un peu déroutée la première fois. Puis la redondance et la tournure de la pensée de Tomas a un instauré un scepticisme en moi. Tout le personnage m’a intrigué, mais au fur et à mesure, je me suis sentie un tantinet frustrée du personnage. Néanmoins la photographie magnifique, dans laquelle évolue le héros, m’a séduite avec sa teinte.
L’histoire se devine lourde en conséquence pour les familles. Le sentiment assez bizarre de voir une personnalité mutilé et blessé comme le pays dont elle est issue. La mémoire dans la peau se présente comme un hommage à un pays soumis pendant plus de 30 ans à la dictature. Le soucis, c’est que je me suis sentie un moment porté par l’histoire. J’ai aimé la trame du drame familial, de l’héritage, du retour aux sources et du questionnement que ça impose sur nos concessions et nos évolutions de vie loin du foyer. Moins le côté clichés de l’Espagne, j’ai cru me retrouver sur le bord de la route, oublié et perdu dans la trame. Les revirements sont menés avec une narration étonnante, qui déconcerte un petit peu par son ton inhabituel. Le chemin tortueux de l’esprit perd son attrait malgré la performance intéressante de Sergio Peris-Mencheta. Je suis restée entre deux chaises, le coeur partagé.
Note: 6/10