Synopsis :
Une mare abandonnée. Deux enfants solitaires tombent sous le charme de ce lieu sauvage qui les rapproche peu à peu l’un de l’autre et les aide à apprivoiser la vie.
À travers leur regard, leur imaginaire, la mare devient un royaume secret à la fois merveilleux et inquiétant, peuplé de créatures de rêve ou de cauchemar.
Une expérience initiatique, brève et intense, dont ils sortiront transformés.
C’est un peu difficile de parler d’un film dont on sait d’avance qu’on n’appartient pas à la cible choisie. Je ne suis que rarement touché par de belles images de natures sauvages, enfin entendons-nous bien, je suis sensible à la beauté de la nature et de belles images font toujours de l’effet mais ce registre de cinéma me laisse souvent froid. J’avoue être plus émue par un dessin animé que par des documentaires sur la nature (tout dépend bien entendu du registre du documentaire). J’avoue avoir commencé la projection de « La Clé des Champs » avec quelques aprioris.
Bien vite malheureusement, tout c’est confirmé, le registre du documentaire fictionnel comme parcours initiatique ne m’a pas du tout convaincu, la faute peut être à une voix off très monocorde, Denis Podalydès le narrateur de l’histoire, emploie un langage trop soutenue qui est marque un décalage certains avec l’image du parcours initiatique du jeune garçon à la découverte de la mare. Cette mare et censée représenter un royaume entier sauvage ou ce jeune garçon peut s’épanouir, pourtant la narration impose un recul (raconté en forme de souvenir, donc au passé) là ou l’utilisation du présent aurait souhaité. L’histoire d’amour aurait pu donner envie de suivre davantage ce périple mais elle n’a finalement que peu d’importance, à l’image de son héros finalement.
Et puis il y en a marre des films pour se donner bonne conscience !
Comment, ce n’est pas ce genre de film ? Attends voilà un film qui fleure bon les années 60, « la bonne époque », qui se veut ludique et bien raconté… bien évidemment les plans sont jolis, mais c’est juste un argument marketing servant juste à être vendu aux écoles, où pour plaire à monsieur le directeur de programmes pédagogique sur telle ou telle chaine ! Pour que « monsieur subvention de région X » soit bien assuré que sa belle région est été mise en valeur. Ce registre de film n’est finalement qu’une façon hypocrite de penser et de se rassurer voire de se persuader qu’on a fait un film utile et pédagogique. Mais rien de tout ça, parce qu’on le sait bien que les enfants ne seront pas intéressés par ce genre d’histoire, je vois pas comment un distributeur ou un producteur peut à un seul moment croire que ce film peut plaire à ce type de public et dans ce cas quel public ?
Ce film s’adresse aux adultes qui « veulent » se persuader faire plaisir à leurs enfants en les amenant voir un film célébrant la nature mais c’est finalement comme rendre visite a une vielle tante poilue, ça donne pas envie et on sait d’avance qu’on va trouver ça long. C’est le film parfait pour les professeurs de classe, se voulant pédagogique mais étant totalement ennuyeux pour les élèves, (je le sais bien on m’a déjà fait le coup quand j’étais petit) savoir filmer de belles images ne fait pas tout.