Felipe Hirsch et Daniela Thomas posent à travers un personnage central un vieil homme une multitude de récits sur l’amour impossible. Au sein de Brasilia les deux réalisateurs présentent des récits inspirés de la littérature russe. Les personnages se croisent, se touchent, se mêlent dans un savoureux ballet. Toutes les facettes montrées de l’amour sont tragiques, elles naviguent avec un aspect parfois si poseur qu’elles poussent à se détacher de la beauté du fond. Tout paraît trop étudié, trop posé pour accrocher en plein coeur. J’ai voulu me plonger dans l’abime des sentiments des divers protagonistes sans y parvenir réellement. J’ai eu le désagréable point de voir deux formes, comme deux âmes d’une même histoire qui se cherche sans se compléter à la perfection.
Chacune a son charme, seulement l’utopie soviétique transplantée dans le désert brésilien m’a mis dans une drôle de situation. Dans un sens, j’ai aimé les êtres qui forment chaque amour impossible, les paysages, les fonds littéraires qui m’ont donné envie de relire Anton Pavlovitch Tchekhov. Et dans un autre, trop d’identités se chevauchent, trop de côté austère. Je ne sais comment dire, j’ai le coeur partagé. Le film Insolation a le mérite d’aborder des sujets délicats comme l’amour entre un adolescent et un adulte, la perte de l’être cher, le premier amour. Des tas de raisons me poussent à l’aimer et le détester. Qui n’a jamais connu un amour à sens unique? J’aime l’idée moins la forme mise en scène. A mes yeux, Felipe Hirsch et Daniela Thomas ont étouffé sous leur images pratique leur théorie d’amour impossible. Pour sa fragilité, ses faiblesses, Insolation m’a surprise, il m’a apporté une touche mélancolique, nostalgique et un sentiment étrange. Si vous aimez les contes russes, les histoires de Tolstoï ou Tchekhov, laissez vous tenter par ce voyage en terre touchante mais un peu froid comme la glace au fil du temps.
Synopsis: INSOLATION raconte des histoires d’amour impossible. « L’amour et la perte. Surtout la perte ». comme le dit un des personnages. Dans une ville déserte brûlée par le soleil, la fièvre de l’insolation se mêle à la naissance fragile de la passion. Comme des fantômes, les personnages errent entre immeuble et terrains vagues, à la recherche d’un amour inaccessible.
Librement inspirées de contes russes du 19ème siècle, les histoires se mêlent et se démêlent dans la ville improbable de Brasilia, miroir déformé de l’utopie soviétique, érigée en plein milieu du désert brésilien. Paul José, acteur dont la vie est étroitement liée à l’histoire du cinéma brésilien, interprète le rôle d’Andrei, témoin nostalgique de ces histoires.
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Bande annonce
Note: 6/10
Sortie en salles le 25 juillet 2012
Urban Distribution – 1h40 – Brésil
Présenté à divers festivals:
Festival de Göteborg 2010
Mostra de Venise 2009
- – Section Orizzonti
Festival de Tallin 2009