★Synopsis:★
Sur le point de faire une découverte scientifique, un médecin part en Inde à la recherche d’une jeune fille qui pourrait confirmer ou infirmer sa théorie. Le film retrace le voyage incroyable qui va relier des individus totalement différents, et prouver que la science et les sentiments ne sont pas deux univers séparés…
★Mon avis:★
Sur le coup, au début, je me suis mise à cogiter, je me suis demandée pourquoi avec ma part de moi qui a peur de tout ce qui touche les yeux, je me lançais dans le visionnage de I Origins. Non, sérieusement, sur le coup, j’ai eu des sueurs froides. J’imaginais des opérations, et j’étais à deux doigts de couper le film. Puis je me suis souvenue de cette fascination pour les iris, pour la beauté de ses regards. ET là j’ai été émerveillée, intriguée, captivée, passionnée. Le héros a su me conquérir, me rendre curieuse et c’est comme si il m’avait donné la main pour le suivre dans son récit.
J’ai découvert un film surprenant, une oeuvre magnifique mêlant convictions spirituelles et science-fiction. Il est superbe du début à la fin. Je suis restée scotcher. La découpe en trois parties permet d’installer plusieurs pans, et de guider tout en douceur le spectateur dans ces bouleversements qui vont retourner complètement le monde du protagoniste principal. De ces petits indices disséminés sort une trame époustoufflante, remarquable, magique. C’est comme des morceaux d’un puzzle à assembler, à mettre en place, doucement, mais sûrement, les pas mènent à une fin qui m’a subjuguée. Malgré les points prévisibles, les routes suivies m’ont plues. Elles ont le mérite de s’interroger, de voir si nos croyances ne sont pas un petit pan de nous, nous obligeant à n’imaginer que ce qui ne pourrait pas les enfreindre. Tout le long, l’impression d’être dans un univers restreint, dans le regard d’une personne imprime une sensation étrange, parfois déroutante. Je suis ressortie séduite et pleine de petites notes dans la tête.
La réalisation s’avère brillante, rondement menée, maitrisée, captivante. Elle emporte dans une aventure qui laisse supposer que les yeux sont une porte vers l’âme. Peut-on se réincarner? Notre esprit peut-il être transmis? Nos regards sont-ils une multitude de pigmentations de nos souvenirs enfouis ou non? Le ton est cohérent du début à la fin. Il intrigue, pousse à se questionner, à réfléchir à cogiter et à observer ce miroir qui observe le monde. Nos yeux sont un contact avec le monde. Mais si ils avaient un rôle plus pousser? S’ils nous identifiaient? Le travail sur les iris est juste étonnant, surprenant, exploité avec une tournure qui titille la curiosité. La musique accentue cette impression, parfois douce, parfois silencieuse, elle laisse les regards s’exprimer par delà les notes.
Pour l’interprétation des acteurs, Michael Pitt,qui interprète le Docteur Ian Gray, sort son épingle du jeu. Il est fascinant. Intriguant. Brit Marling, qui interprète Karen, et Astrid Berges-Frisbey, qui interprète Sofi, sont les deux pendants d’un récit qui emporte vers un autre univers. Au delà de l’amour, au delà des émotions et des liens qui relient les personnes, le trio accentue l’atmosphère particulière de l’histoire. Les personnages offrent un panel très intéressants, remarquablement bien traités de caractères opposés, de croyances différentes, de qualités et de défauts.
Au final, I ORIGINS a eu le don de me mettre mal à l’aise à certains moments. Bon, vous me direz, j’ai un truc avec les yeux, ils me fascinent et me terrifient à la fois. Le film semble vouloir sonder l’âme d’un être en les observant. Chaque oeil est-il unique? Chaque pupille raconte-t-elle une histoire différente? Ou peut-elle se transmettre? Le réalisateur soulève tout un tas de questions avec brio. Il ouvre une porte vers des possibilités et des chemins inexploités. J’en frissonne encore…
★Informations:★
Date de sortie au cinéma: 24 septembre 2014
Date de sortie en vidéo: 7 septembre 2016
Durée: 1h 46min
De Mike Cahill (II)
Avec Michael Pitt, Brit Marling, Astrid Bergès-Frisbey
Genres Drame, Science fiction
Nationalité Américain
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