Avant toute chose, j’avais une petite hantise à aller voir en projection Gravity de Alfonso Cuaron (Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban ). Je souffre de vertige. Je suis un être qui déteste avoir les pieds ou le regard dans le vide. A tel point que les attractions comme les parachutes à Disneyland Resort Paris relève du calvaire pour moi. Je termine à coup sûr blanche comme un linge à deux doigts d’embrasser les pommes. J’avais un peu peur face à l’espace. Du coup, j’ai eu mon lot de sensations fortes, de celles des plus intenses de mon existence.
Synopsis:
Pour sa première expédition à bord d’une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l’astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu’il s’agit apparemment d’une banale sortie dans l’espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l’univers. Le silence assourdissant autour d’eux leur indique qu’ils ont perdu tout contact avec la Terre – et la moindre chance d’être sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d’autant plus qu’à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d’oxygène qu’il leur reste.
Mais c’est peut-être en s’enfonçant plus loin encore dans l’immensité terrifiante de l’espace qu’ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre…
Le réalisateur mexicain Alfonso Cuarón plonge les spectateurs dans l’espace. Il réussit à offrir l’idée d’être dans la peau des astronautes incarnés par George Clooney et Sandra Bullock. Au passage, divine actrice qui reste dans mon top inconditionnelle, je l’aime de plus en plus, aussi bien dans les Flingueuses que dans ses rôles plus soutenus. Gravity ouvre une expérience d’immersion. Les vues subjectives permettent de voir ce que le héros et l’héroïne découvrent. Les effets du voyage au-dessus de la Terre s’en ressentent.
Le scénario réserve son cocktail de surprise, de suspens, de petits tiraillements, et de sentiments. Que dire de Sandra Bullock? Elle rayonne littéralement. Elle a capte toute la lumière, la détresse de la situation. Face à elle, George Clooney est plus discret, drôle, séduisant, en retrait, tel un ange. Sandra Bullock semble partir dans un nouveau départ, j’ai été touchée par plusieurs scènes, plusieurs métaphores et parallèles. Comme une résurrection, la première fois que Ryan ôte son costume spatial, elle semble renaitre. L’image est somptueuse. Oui, il y a des failles, oui, il existe des petits défauts dans la cuirasse, des moments qui font sourire. D’autres donnent les larmes aux yeux. Pour moi, Gravity est un petit bonheur à découvrir dans une grande salle de cinéma pas dans un salon. Histoire d’en prendre plein la vue.
La 3d est utilisé avec talent et intelligence. Pour l’un des rares fois, je n’ai pas souffert de migraine après coup ni songer que j’avais de lunettes 3D sur le nez en plus de celles de vue, j’étais totalement immergée dans l’aventure. J’ai eu des sentiments nauséeux avec les positions de Sandra Bullock, comme si une osmose s’était formée. C’était assez déroutant comme sensation. L’émotion est au rendez-vous. Elle croit constamment.
La musique est une excellente compagne. Elle accentue le suspens. Le rend presque palpable et rend encore plus puissant les silences. L’espace infini sans un mot dépose une atmosphère pesante. Le « Dans l’espace personne ne vous entendra crier » d’Alien trotte dans la tête. La science-fiction se passe ici de monstres, de créatures, elle reflète presque une réalité possible. Jean-François Clervoy et Buzz Aldrin ont trouvé que les scènes étaient remarquables de réalisme. Si vous voyez le film, vous comprendrez pourquoi. L’humain touche du doigt un univers inaccessible pour le commun des mortels.
Gravity est un hymne au cinéma, à hymne à la vie, un hymne à la renaissance. Il apporte son lot de stress, de réalisme, d’émotions, captivent et submergent. Le spectacle est au rendez-vous, intense. Pour une fois, une femme tient un rôle haut la main, une héroïne talentueuse, bouleversante. J’ai eu mon lot de sueur, de quoi ne plus jamais regarder l’espace comme avant.
Note:
8/10
Plus d’informations:
Sortie: 23 octobre 2013 / Distributeur: Warner Bros France/ Genre: Science-Fiction
Casting: Sandra Bullock, George Clooney, Eric Michels, Basher Savage, Ed Harris