Synopsis:
Wall Street. 2005.
Profitant de l’aveuglement généralisé des grosses banques, des medias et du gouvernement, quatre outsiders anticipent l’explosion de la bulle financière et mettent au point… le casse du siècle ! Michael Burry, Steve Eisman, Greg Lippmann et Ben Hockett : des personnages visionnaires et hors du commun qui vont parier contre les banques … et tenter de rafler la mise !
Mon avis:
The Big Short : le Casse du siècle (The Big Short) de Adam McKay est l’adaptation du roman de Michael Lewis The Big Short: Inside the Doomsday Machine. Une plongée dans Wall-Street et la crise immobilière portée par un casting trois étoiles. La brochette des stars Brad Pitt, Christian Bale, Steve Carell, Ryan Gosling proposent une excellente interprétation de leur rôle. Chacun d’eux captent toute l’essence de son personnage et le transmet à l’écran. Ils sont l’un des gros atouts du film. Mais pas uniquement. Les acteurs ne font pas tout.
The Big Short relate l’histoire incroyable de ses outsiders qui ont su mettre le doigt sur le soucis liés à l’immobilier avant les autres. Ils ont su devancer, deviner et voir la crise des logements et les prêts bancaires. Le réalisateur Adam McKay réussit à emporter le spectateur, même le plus néophyte dans les dédales des traders et envers du décor des grandes banques. Les subprimes, les swaps sont expliqués à travers des scènettes qui captent l’attention par leur décalage entre le sujet et les acteurs qui fournissent les descriptions. De Margot Robbie, Anthony Bourdouin à Selena Gomez, les invités pour placer en image et en mots les complexité du système permet d’accrocher l’attention en quelques plans. Ces mêmes scènes peuvent dérouter. Apparaître comique. Alors que l’humour n’est pas le fil rouge. Etonnant et déstabilisant par moments, j’avoue pour ma part, j’ai pas été plus attiré par eux ni par les groupes de musiques qui s’interposent que par le fond. Le jargon financier expliqué par une célébrité m’a un peu refroidi. D’autres apprécieront et trouveront ça très amusant. Moi, je cherche encore l’humeur. J’ai l’impression d’être le personnage de Brad Pitt, pessimiste. Peut-être que le poids et la connaissance de tous les êtres touchés par la crise ont étouffé la moindre parcelle de sourires que j’aurai pu avoir.
Mon esprit a davantage apprécié les instants avec l’équipe de traders de Steve Carell (méconnaissable et mon vrai coup de coup de coeur dans le film, un gros quasi à égalité avec Brad Pitt). J’ai aimé suivre la découverte des défaillances du système, voir les événements prendre leur temps, admirer les hommes de l’ombre. La chute est brutale. Dure. Intense. Les pointes d’humour offriront à la masse de saisir les contextes. Peut-être trop pour gagner tous les honneurs à mes yeux. La narration de Ryan Gosling me vendait autre chose, de plus dramatique. (Remarquez les petites lignes avec toutes les retombées plombent déjà pas mal le moral et sont bien rendus, juste que le côté négatif souffre un peu des décalages célébrités). Je ne parlerai pas de la bande-annonce qui laisse penser à un Oceans’ eleven version Wall Street, c’est pas le cas.
Beaucoup de stratégies s’avèrent sur le plan psychologique avec les retombées que sur l’action. Le casse du siècle se garde dans les coulisses. Les chiffres se voilent d’une fin heureuse pour les grosses banques moins pour les petits partis. La réalité se pare d’un visage amusant décalé dans ses scènettes explicatives pour rendre moins compliqué les effets des finances sur la crise du logement. Le coche a un peu rippé pour ma part empêchant le coup de coeur. Brad Pitt, Christian Bale, Steve Carell, Ryan Gosling restent magistraux et blufffants dans leur performance.
Ma note:
8/10
Informations:
Réalisateur : Adam McKay
Acteurs : Brad Pitt, Christian Bale, Steve Carell, Ryan Gosling
Date de sortie : 23 décembre 2015
Durée: 2H10
Distributeur: Paramount Pictures France