Synopsis:
Téhéran, juin 2009, au lendemain de l’élection présidentielle usurpée.
Le tumulte d’une ville qui tangue sous la « Vague verte » de contestation. Un appartement comme lieu de refuge.
Un homme et une femme de deux générations différentes. Un téléphone portable et un ordinateur pour relayer les nouvelles de la révolte.
Une histoire d’amour qui bouleversera le cours de deux existences.
Mon avis:
Deux destins. Deux êtres. Un appartement. Un huit clos perturbant sous fond de conflit politique.
L’idée me séduisait. Les images que j’avais vu m’avait intrigué. Le rendu m’a offert un film maladroit par moments mais très attachant. Etrangement. L’impression de voir des idées très bonnes au départ s’installées sous les yeux du spectateur pour ne pas aboutir totalement. L’attention est retenue par la mise en retrait des personnages principaux. Tout se passe à travers leur regards, leurs gestes, leurs échanges. La romance déroute. Comme le parti de montrer et retranscrire la colère du peuple iranien en 2009. Mahmoud Ahmadinejad est élu une nouvelle fois Président de l’Iran. Les émeutes se déclenchent en réaction. La révolution flambe.
Sepideh Farsi se limite aux quatre murs d’un appartement, celui du héros. Les découvertes se dévoilent petit à petit. L’esprit se focalise sur l’histoire naissante entre deux personnages. Lui, vit en reclus, enfermé, résigné, préférant organiser son départ de l’Iran. Sara, apparaît son opposé, dynamique, enthousiaste de participer à un changement dans son pays, belle et lumineuse. Ses yeux sont magnifiques, ils attirent comme des étoiles. Etonnante romance. Deux générations se rencontrent. L’une plus posée, plus dans la réflection, l’autre plus énergique, plus dans l’action. Les liens se développent. La romance m’a surprise. Je ne m’attendais pas à ce type de relations. Je m’étais fait une idée fausse. Elle m’a dérangée quelque part.
Le simple fait que l’héroïne refuse d’embrasser le héros m’a bloquée. Le sentiment d’avoir juste un rempart, un refuge pour des ébats m’a titillé les neurones. Très fort. Comme si, la jeune femme cherchait refuge dans l’acte de chair. Elle semble passionnelle, intense. Elle se lance sans regarder en arrière. Seulement, un truc m’a gêné. Dès le début. Et petit à petit il a augmenté. Cette gêne, ce malaise a pointé de plus en plus son museau. (Et ce n’est pas la modernité ni le ton de la femme… c’est autre chose… je n’arrive toujours pas à le poser…)
L’euphorie de l’amour naissant se brise rapidement. Les relations charnelles forment un parallèle avec les agitations extérieures. Les questions montent. La romance n’en est pas vraiment une à mes yeux. Le couple n’en est pas vraiment un. L’un est plus accroché, attiré que l’autre. Sara et Ali sont surprenants. (Rhhaaa je reste captiver et émerveiller par les regards, la sensualité entre les deux).
Red Rose se focalise uniquement sur la relation sentimentale, mettant la vague verte en fond. Les personnages vivent des chamboulements. Ils ne ressortiront pas indemne de leur aventure. Le cadre de l’appartement exacerbe les impressions, le ressenti, il bouleverse, retourne. La liaison éphémère sert à poser un cadre poignant. Le coeur bat. Les images choquent. Seulement, Red Rose me laisse un goût mitigé derrière la rétine.
Ma note:
7/10
Informations:
Date de sortie 9 septembre 2015
Durée: 1h27min
Distributeur: Urban Distribution
Réalisateur: Sepideh Farsi
Avec: Mina Kavani, Vassilis Koukalani, Shabnam Tolouei
Genre: Drame , Romance
Nationalité: Français , grec , iranien