Mon maître d’école d’Emilie Thérond est un joli récit. Celui d’une rencontre qui vous marque dans votre carrière d’écoliers. La réalisatrice montre la dernière année d’enseignement d’un professeur Jean-Michel Burel qui a marqué ses tendres années.
Synopsis:
A St Just-et-Vacquières, Jean-Michel Burel, maitre d’école d’une classe à plusieurs niveaux, commence sa dernière année scolaire avant la retraite. L’instituteur enseigne la tolérance et la sagesse au même titre que l’orthographe et les mathématiques. Il mène son programme avec détermination. Il s’évertue à soutenir les élèves pour leur donner confiance et les élever plus haut. À travers les yeux d’une ancienne élève, aujourd’hui réalisatrice, se dessine une école intemporelle où la rigueur se conjugue avec la bonne humeur, une école où la liberté commence avec le respect de celle des autres. Une école qui appartient à tous et au domaine universel de l’enfance.
Mon avis:
L’action se déroule à Saint-Just-et-Vacquières, elle dresse le portrait de Monsieur Burel, maître d’école et maire. Délicat, touchant, le retour sur 40 ans de carrière est amené avec douceur. C’est comme un voile intime qui s’ouvre sur cette classe unique, de la rentrée à la kermesse de fin d’année scolaire. Les derniers pas avant la retraite permettent de montrer que les enseignants ont plusieurs facettes. Monsieur Burel possède un charme fou. Il prône dans sa classe tolérance, sagesse, au même rang que les mathématiques ou l’orthographe. Une école passionnante dont nous avons envie de pousser la porte. Nous avons envie d’avoir rencontré notre monsieur Burel.
Peu auront cette chance. Et pourtant, je suis sortie de la salle avec le sourire en pensant que mes enfants avaient déjà le leur de maître qui marque leur esprit. Cet être qui a su les écouter, leur apprendre et aller au delà de l’enseignement commun.
Thérond montre toute son affection, sa tendresse, son admiration et la transmet dans un documentaire où rigueur se mélange à la joie d’étudier. Les écoliers apprennent dans la salle de cours et au-delà de ses murs, sur les chemins de traverse, dans les récréations. Le passé de Burel se dessine de son choix de carrière dans les années 70 à nos jours. 40 ans à voir des générations assises sur ses bancs, 40 ans à transmettre des savoirs et des valeurs. Thérond réussit avec brio à démontrer le souvenir et l’importance de ces rencontres, de ses professeurs qui accompagnent nos destinées dès notre plus jeune âge.
Alors, oui, c’est un petit village, Monsieur Burel porte plusieurs casquettes. Il existe des perles dans son genre cachés dans les banlieues ou grandes villes. Il suffit simplement de tomber dessus. Ce n’est pas évident, il faut garder l’espoir. Le ton peut paraître décalé pour ceux qui ne connaissent que les classes à plus de 25 enfants de chaque effectifs, pourtant il accroche l’attention.
Mon maître d’école est une délicieuse incursion dans le récit d’une magnifique rencontre, très conte dans son écrin, néanmoins, il pose des belles leçons, des émotions et un point final à une carrière pleine de moments d’apprentissage scolaire mais pas uniquement.
Film vu lors de Mon Premier Festival en présence de Emilie Thérond et François-Xavier Demaison.
Ma note:
9/10
Coup de coeur
Informations:
Date de sortie 13 janvier 2016
Réalisé par Emilie Thérond
Distributeur: The Walt Disney Company France
Avec acteurs inconnus
Genre Documentaire
Nationalité Français
Un film que je ne connais pas mais qui a l’air sympa !