Synopsis:
Interdit aux moins de 12 ans
Organisés en go fast, sept hommes, répartis dans quatre voitures, convoient une tonne trois cent de résine de cannabis au départ de Malaga au sud de l’Espagne. Direction Creil en banlieue parisienne. Mais pour Alex, Yacine, Majid et les autres, ce qui aurait dû être un convoi ordinaire va devenir un convoi fatal. Sept homme mais très vite une femme aussi, Nadia, une jeune touriste française qui remonte d’un voyage au Maroc, embarquée malgré elle dans l’aventure parce qu’elle était au mauvais endroit au mauvais moment. Une plongée au cœur du trafic, le temps d’une journée, avec les hommes qui en vivent.
Mon avis:
Le Convoi de Frédéric Schoendoerffer possède une charme qui est mis à mal par son rendu. Sur le papier, il avait tout pour me tenter. L’organisation en go fast avec son tour d’événements imprévisibles, sa violence et ses répercussions dramatiques auraient pu être originales, savoureuses. Elles s’avèrent dynamiques, suivant les routes menant de l’Espagne à la France. Le spectateur s’installe pour suivre ce road movie nerveux. Des petites frappes en convoyeurs de drogues, des malfrats plus gros viennent poser leur grain de sel. De quoi ravir les fans d’action, du moins si nous oublions les coupes parfois improbables des scènes qui lâchent en plein discours, ou passent d’une luminosité de jour à la nuit… Pour ma part, j’ai cherché le pourquoi. Le rythme se ressent. Dommage, sincèrement, plusieurs idées pullulent, elles ont un délicieux côté parano, psychologique qui a su me retenir devant. Le hic a été que dès que je pensais que tout montait en grandeur, un point retombait. Par contre, l’interprétation de Benoit Magimel en bad guy est superbe, il est tellement stoïque qu’il frôle de peu d’énerver, j’ai eu envie de le secouer.
Pourquoi je n’ai pas accroché? Sous ses allures de promesses haletantes, de thriller prenant, la photographie termine par écraser par ses amas de couleurs. Pourtant, c’est paradoxalement, l’un des meilleurs points à mes yeux, cette palette de tons, juste avant la noyade…le trop plein qui agit comme un frein. Le gros haussement de sourcils est venu plutôt de l’emploi de l’otage, un personnage féminin jouée par la réalisatrice Reem Kherici (Paris à tout prix) pas vraiment exploité à son maximum. Encore une fois, les liens auraient pu être très intéressants, passionnants même. Ils retombent comme un cheveu sur la soupe. Les retournements, les courses poursuites, les voitures, l’assemblage et le drame sanglant final ne pardonnent pas tout. Difficile d’oublier les petits râpés sur le chemin, de ne pas se laisser à se focaliser dessus, surtout vu la durée du film presque deux heures.
Ps: Pardon, mais la coupe de Magimel au début du film nous pouvons en parler? Il m’a fait penser aux nombreux effets capillaires de Nicolas Cage, ça a ruiné une partie de mon attention, bêtement.
Ma note:
5,5/10
Informations:
Date de sortie 20 janvier 2016
Durée: 1h 42min
De Frédéric Schoendoerffer
Distributeur: Paramount Pictures France
Avec Benoît Magimel, Reem Kherici, Tewfik Jallab
Genres Thriller, Action
Nationalité Français