Synopsis:
Depuis qu’elle a été abandonnée bébé par sa mère, Gilly Hopkins, 12 ans et au caractère bien trempé a épuisé une à une ses familles d’accueil. Assistant social, institutrice, copine de classe, familles d’accueil: Gilly n’a besoin de personne et elle le fait savoir. Mais son arrivée chez Maime Trotter, chaleureuse et bienveillante, va peut-être tout changer pour Gilly…
Mon avis:
La fabuleuse Gilly Hopkins est l’adaptation du roman de Katherine Paterson Gilly Hopkins et la grande baleine. La trame se transpose dans des années plus modernes loin des 70 de sa version papier. Je n’ai pas lu l’histoire, je ne pourrais vous parler que de mon ressenti envers le film scénarisé par le fils de l’auteur.
Comment vous dire que je suis tombée sous le charme de Galadriel alias Gilly cette adolescente au caractère bien trempée incarnée à la perfection par Sophie Nélisse. La jeune comédienne est une vraie bouffée de fraîcheur, pétillante, lumineuse, un peu paumée, elle change de regard sur son existence au contact de Maime Trotter.
L’héroïne s’avère brillante, un brin rebelle. Elle sait jouer avec les mots et les événements. Ballotée d’une famille à l’autre, la jeune fille tente de garder son cœur à l’abri tout en espérant que sa mère viendra la reprendre. Gilly change, évolue au contact de Trotter, de M. Randolph et du petit W.E. La générosité de sa famille d’accueil, leur bonté, leur chaleur poussent les barrières de Gilly. Elle s’ouvre et découvre que la confiance peut exister. Sous ses airs de tête à claques, de petite âme intelligente à la langue acerbe, aux avis aiguisés notamment sur les lieux d’accueil ou l’éducation soulèvent des questions et prêtent à réfléchir.
L’histoire de Gilly est un petit bonheur à découvrir. Elle entraîne dans son sillage de merveilleuses rencontres qui bouleversent les idées de l’adolescente. Au fil des scènes, elle se rend compte que la famille n’est pas forcément celle du sang, mais celle qu’on se construit petit à petit. Celle qui se forme en laissant le cœur prendre son envol, s’ouvrir, accepter, aimer et s’attacher à des êtres différents, émouvants, attachants. Grandir n’est pas simple. Gilly le démontre. Elle se construit non sans heurts. La réalisation est magnifique, touchante. L’âme du film marque des points tout en douceur, comme son incroyable casting, tous craquants, du plus jeune au plus vieux des comédiens avec une mention spéciale pour l’adorable Zachary Hernandez ou Clare Foley. C’est un vrai plaisir de retrouver Kathy Bates et Glenn Close. L’une en tutrice au grand cœur, bienveillante et l’autre en grand-mère qui paraît aussi désarçonnée que sa petite-fille. Octavia Spencer joue une institutrice qui fait sourire, elle remue. Tous les acteurs sont parfaits. MAIS le gros gros atout repose sur Sophie Nélisse délicate, époustoufflante Gilly Hopkins.
La fabuleuse Gilly Hopkins s’avère au final un film sympathique à souhait. Un vrai feel-good movie, remplie de bons sentiments, de comédiens aux charmes lumineux. Une histoire qui se teinte de nuance, m’a émue, m’a fait rire, m’a fait aimé ce personnage un peu particulier, cette anti-héroïne chiante sur les bords Gilly.
Ma note:
8,5/10
Informations:
La Fabuleuse Gilly Hopkins
Titre original The Great Gilly Hopkins
Distributeur Chrysalis Films
Réalisateur: Stephen Herek
Scénaristes : David Paterson, d’après l’œuvre de Katherine Paterson
Casting : Sophie Nélisse, Kathy Bates, Glenn Close, Bill Cobbs, Octavia Spencer, Julia Stiles, Clare Foley, Zachary Hernandez
Directeur artistique : Christopher Minard
Costumes : Meghan Kasperlik
Décors : Ola Maslik
Directeur de la photographie : David M. Dunlap
Montage : David Leonard
Compositeur : Mark Isham
Producteurs/trices : Brian Kennedy, William Teitler, John Paterson, David Paterson, Matthew Myers, Isabel Teitler
Production : Arcady Bay Entertainement
Distributeur France : Chrysalis Films
Date de sortie française : le 24 février 2016