Le héros Caleb (Domnhall Gleeson) pense avoir gagner à la loterie organisée par son employeur Nathan. A lui, une semaine de rêve à échanger avec lui. Le réalité se retrouve toute autre. Dès le début, un sentiment étrange s’installe. Loin de toute vie, en autarcie, Nathan vit dans son idéal de maison, perdue dans ses terres. Il passe son temps à travailler sur son robot doté d’une intelligence artificielle. L’homme a choisi Caleb pour faire passer un test à sa création. La première rencontre avec Ava laisse émerveillée. Le regard sur sa structure physique, ses gestes, ses composants donnent envie de voir les robots d’Asimov prendre vie. Des étoiles dans les yeux se posent. Des petites étincelles de magie longent la colonne devant la réalisation de cette IA. Magnifique. Bluffante. Percutante. Je suis tombée sous le charme. Totalement. Les paysages ne sont pas en restes, l’étendue verte séduit, pose son impressionnante stature. Les photographies s’avèrent de vraies petits bijoux.
Synopsis:
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Caleb, 24 ans, est programmateur de l’une des plus importantes entreprise d’informatique au monde. Lorsqu’il gagne un concours pour passer une semaine dans un lieu retiré en montagne appartenant à Nathan, le PDG solitaire de son entreprise, il découvre qu’il va en fait devoir participer à une étrange et fascinante expérience dans laquelle il devra interagir avec la première intelligence artificielle au monde qui prend la forme d’un superbe robot féminin.
Ex Machina réunit un casting prometteur: Oscar Isaac (Inside Llewyn Davis, A Most Violent Year), Domnhall Gleeson (Franck, Calvary, Il était temps), Alicia Vikander Le Cinquième Pouvoir) ou Sonoya Mizuno.
Les questions sur le comment du pourquoi se posent. Un voile de mystère demeure. Un je ne sais quoi de malsain, de malaise titille l’esprit. Le mien en tout cas. Dès le premier contact entre Nathan et Caleb, un point me chiffonnait. Une petite note qui me criait attention en hurlant presque dans mon crâne. Celui avec Ava n’a fait qu’accentuer ce ressentiment. Les apparences sont trompeuses. Les dédales de la psychologie des personnages emprunte un chemin fascinant. Un labyrinthe de remise en question, de doutes, de vérités arrive au fil des images, des dialogues. Des pans ont plusieurs options, plusieurs visions. Fascinante comme la créature qu’interprète Alicia Vikander (Ava). Les comédiens entraînent dans un chassé croisé moral, qui appuie sur l’humanité et les choix que nous pouvons être amenés à entreprendre. Oscar Isaac dégage une force tranquille, un peu folle, étonnante, dangeureusement obnubilé par son Ava. Trop pour être honnête. Trop pour ne rien cacher. (Mon cerveau est resté bloqué sur le côté trop propre, trop maniaque pour lui accorder sa confiance.) Face à lui, Domnhall Gleeson incarne un informaticien doué, captivant, réfléchi. Ses déductions, ses raisonnements sont prenants, ils déroutent et captivent, détournant le regard des autres protagonistes. Il est la lumière et la clé. Sonoya Mizuno parvient à effacer les mots pour les transcender dans sa gestuelle, ses regards. Elle m’a bluffée tout le long. Le tissage complexe des liens entre chaque personnage m’a attirée. Tout en parfois me donnant une impression mitigée, de retenue, de malaise, de perversion… (je vous laisse voir le film pour comprendre…)
Le huis-clos installé oppresse, séduit, intrigue, entraîne dans un dédale de raisonnements, de sentiments. Jusqu’où irions nous pour notre liberté? (de pensées ou de mouvements). Jusqu’où pouvons nous dire qu’une IA est juste artificielle et ne peut avoir des émotions? Contrôle, maîtrise, sont aussi des pendants humains. Ici, ils offrent un nouveau visage. Etonnant. Ex Machina permet de réfléchir, de s’interroger sur l’avenir, sur les robots, sur leurs souhaits et ceux des hommes. Toutes les attentions ne sont pas forcément ce qu’elles semblent être. Les apparences encore une fois, les apparences… Alex Garland réussit à poser une oeuvre surprenante, envoutante avec quelques petits défauts mais une excellente mise en scène et un casting brillant.
Ma note:
8/10
Informations:
Date de sortie: 3 juin 2015
Durée: 1h48min
Réalisateur: Alex Garland
Distributeur: Universal Pictures International France
Casting: Domhnall Gleeson, Alicia Vikander, Oscar Isaac
Genre Science fiction
Nationalité Britannique