Michel rêve depuis son plus jeune âge des avions. L’aéropostale le transporte dans des contrées imaginaires où tout devient possible. Le héros souffle ses 50 bougies, il semble se faner derrière son écran d’ordinateur dans un open space entouré de la nouvelle génération des architectes de demain. Jusqu’à un petit jeu lancé par son ami patron sur les palindromes qui lui fait découvrir le kayak. La magie opère et soulève une passion limite obsessionnelle.
Synopsis:
Michel, la cinquantaine, est infographiste. Passionné par l’aéropostale, il se rêve en Jean Mermoz quand il prend son scooter. Et pourtant, lui‐même n’a jamais piloté d’avion…
Un jour, Michel tombe en arrêt devant des photos de kayak : on dirait le fuselage d’un avion. C’est le coup de foudre. En cachette de sa femme, il achète un kayak à monter soi‐même et tout le matériel qui va avec. Michel pagaie des heures sur son toit, rêve de grandes traversées en solitaire mais ne se décide pas à le mettre à l’eau. Rachelle découvre tout son attirail et le pousse alors à larguer les amarres.
Michel part enfin sur une jolie rivière inconnue. Il fait une première escale et découvre une guinguette installée le long de la rive. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de la patronne Laetitia, de la jeune serveuse Mila, et de leurs clients ‐ dont la principale occupation est de bricoler sous les arbres et boire de l’absinthe. Michel sympathise avec tout ce petit monde, installe sa tente pour une nuit près de la buvette et, le lendemain, a finalement beaucoup de mal à quitter les lieux…
Je me suis retrouvée avec un sentiment étrange. Entre amour et déplaisir en sortant de la salle face à Comme un avion. Difficile d’être partagée. J’ai aimé le voyage du héros moins la part sur l’infidélité. (Oui voilà le gros soucis qui a fait retomber le charme c’est ce point… Mon coeur a eu des moments pour s’hérisser.)
Le voyage sur l’eau offre un très beau moyen de montrer les aléas qui bouleverse l’esprit de Michel. Un petit détour introspectif pas détestable, pas désagréable, teintée d’une nostalgie, d’un arrêt sur image, comme si le temps prenait une pause toute en douceur avant la tempête.
Le nouveau marin kayakiste rencontre sur son chemin des nouvelles personnes. Il sort de son carcan. Il reprend vie et s’éveille. Les nouveaux horizons apparaissent plus séduisants que de naviguer entre les rives et partir à coups de pagais à la découverte de la région. C’est étrange et fascinant de voir ce personnage sortir de son carcan. Evoluer, se métamorphoser tout en conservant une part de naïveté. (Pardon, mais il a un côté naïf non entre la technologie et sa femme? Je m’interroge encore… un petit doux rêveur attendrissant… qui se laisse porter par le courant…)
Bruno Podalydès présente une multitudes de situations improbables, insolites, prêtant à sourire. Les traits d’esprit titillent les zygomatiques, les notes d’humour, les révélations se teintent d’un potentiel tout en finesse. C’est doux, léger en apparence parfois très proche de l’absurde et pourtant ça fonctionne à merveille. Les personnages secondaires sont tous séduisants: Bruno Podalydès, Agnès Jaoui (ma préférée dans tout le lot), Sandrine Kiberlain…
Comme un avion a par certains côté totalement retenu mon attention, par d’autres, il m’a mis sur la touche, perturbée. Une parenthèse poétique qui donne libre court à une extériorisation des sentiments, offre une bouffée de liberté. A voir pour rêver avec son ton décalé, original.
Ma note:
6/10
Informations:
Distributeur: UGC Distribution
Date de sortie 10 juin 2015
Durée: 1h45min
Réalisateur: Bruno Podalydès
Avec: Bruno Podalydès, Agnès Jaoui, Sandrine Kiberlain
Genre: Comédie
Nationalité: Français