Lip service montre les amours d’héroïnes lesbiennes à Glascow avec le retour d’une des jeunes femmes. Mon cerveau n’a pu s’empêcher de faire un parallèle avec The L World en visionnant la saison 1 de Lip Service. Peut-être pour le sujet? Je ne connais pas énormément de séries qui traitent l’homosexualité. Pour la sexualité, j’en suis restée à Sex and the City ou Journal d’une call girl. L’homologue américain semble avoir inspiré la série anglaise. Les personnages des deux séries se ressemblent, tout en étant totalement différents dans leur charme. Pour vous donner une idée, vous pourriez comparez ainsi: Frankie/Shane, Alice/Tess et Sam/Dana.
Synopsis : Le quotidien d’un groupe de lesbiennes à Glasgow, en Ecosse. Alors qu’elle mène une nouvelle vie depuis deux ans en tant que photographe à New York, Frankie rentre à Glasgow suite au décès de sa tante. Elle y retrouve ses amis et son ex, Cat, qui ne lui a pas pardonné son départ brutal.
Petit coup de coeur pour la bande originale, j’ai beaucoup aimé le choix de musique, les morceaux accompagnent parfaitement toutes les situations. Les notes sont entraînantes, elles collent au rythme de la série qui n’offre aucun temps mort. Les personnages sont attachants chacun à leur manière. Oui, petit curieux, vous verrez des seins, des scènes osées, des plans culs, mais la « bonatitude » est ailleurs. Elle est enfermée dans un ensemble de petites choses qui forment une très bonne série sur la sexualité et plus particulièrement l’homosexualité. L’atmosphère est noire, sombre, déjantée. Je me suis demandée quand en France une telle série sur le même thème verrait le jour? Les yeux du public dans le pays de la baguette sont trop pudibond et pudique pour de telles histoires? Car oui, Lip service est crue, remplie de scènes de sexe.
Plus vendeur? ou simplement plus l’image d’une communauté? J’aime à croire que c’est pour montrer que peu importe que nous aimons une femme ou un homme, nous avons des relations sexuelles avec ou sans sentiments. Le monde s’ouvre un peu plus sur l’intimité des gens. Les barrières sont pourtant toujours là. L’homosexualité demeure encore un tabou dans de nombreux coins de la Terre. Je trouve juste dommage que parfois le sexe soit autant présent au détriment de ses protagonistes. J’aurai aimé plus les connaitre.
Le style demeure très anglais, la texture des images, les balades dans la ville. Les filles sont plus abordables, moins haute couture que dans L World, un tantinet plus réalistes du moins j’ai l’impression. Les filles qui se retrouvent au pub pour boire une bière, c’est plus parlant que le champagne pour moi. Les clichés ne sont jamais loin. L’humour fait passer la pilule. Frankie, Cat et Tess sont interprétées de manières crédibles, elles possèdent une séduction singulière. Les épisodes se suivent, se regardent quasiment d’une traite avec leur format de 55 minutes. Les 6 sont rapidement visionnés. Chacun réserve une surprise. Les dénouements et les révélations tombent sans être prévisibles. Lip service est intéressante, elle parle de lesbiennes qui ont des histoires de sexe, de famille, une vie, un boulot, des soucis et des joies. L’écriture ne s’adresse pas qu’aux homosexuelles, elle touche tout le monde. Elle montre des êtres avec un coeur qui vibre, qui cache des secrets, des bonheurs et de la tristesse. Vous partagerez les problèmes d’argent, de boulot, d’amour, d’amitiés d’un petit clan à la Sex and the city british. C’est différent de L World, vous devriez ne pas le regretter. Allez au delà des apparences, allez aimer tout simplement la personne, sans vous souciez si elle aime un homme ou une femme.
Petit bémol dans les bonus, les coulisses avec les acteurs ne sont pas totalement sous-titrés. L’accent rend parfois difficile la compréhension tout le long de la saison 1. Merci les sous-titres. J’ai cru entendre Lauren Socha des Misfits que j’adore mais qui machouille toutes ses répliques comme si elle avait un bubble gum dans la bouche.
Coffret disponible depuis le 6 juin 2012.