Synopsis:
Ce long métrage est l’adaptation d’un conte populaire japonais le coupeur de bambou, un des textes fondateurs de la littérature japonaise dans lequel une minuscule princesse, Kaguya, « la princesselumineuse », est découverte dans la tige d’un bambou. Elle devient très vite une magnifique jeune femme que les plus grands princes convoitent : ceux-ci vont devoir relever d’impossibles défis dans l’espoir d’obtenir sa main.
Il s’agit là du 5ème long métrage d’Isao Takahata, 14 ans après son dernier film Mes Voisins les Yamadas. Pour ce film, Isao Takahata a privilégié une esthétique singulière, les personnages dessinés au fusain évoluant dans des décors au fini d’aquarelle.
Avis:
Le Conte de La Princesse Kaguya a un charme graphique proche d’un tableau. Un vrai régal pour les yeux, c’est un vrai plaisir visuel, très mélancolique avec ses traits d’aquarelles, très doux, et infiniment triste. Il forme un fond étrangement surprenant. J’ai été émerveillée visuellement par la beauté des traits épurés. Les fusains offrent un grain à la fois idéal et étonnant pour donner vie à des contes. La rencontre entre le coupeur de bambou et la jeune princesse s’avère d’une douceur poétique fantastique. La suite m’a moins enchantée. J’ai l’impression de ne pas avoir su apprécier à sa juste valeur toute l’ampleur de l’oeuvre présentée. J’ai le sentiment d’être resté un peu sur le bord de la route. Les rebondissements se déroulent comme une route prévisible. Des scènes tirent en longueur, d’autres rapides imposent un rythme pas toujours plaisant pour rester captiver totalement.
Toutefois, la petite princesse Kaguya séduit. Elle m’a subjuguée. J’ai eu de la peine pour elle. J’ai vu une puce grandir, tomber amoureuse, découvrir un monde, s’enfermer, se replier et mourir à petit feu des volontés des autres et de son statut. Son destin se devine aisément, la fin ne peut être simple, douce. La douleur qui se dégage du récit est sublime. Les contes japonais sont approchés d’une manière quasiment irréelle. Mon coeur s’est serré à plusieurs moments. Conte de La Princesse Kaguya se divise en deux grands axes, un tendre joyeux, et un plus sinistre, comme un passage de l’enfance à la vie d’adulte brute, sombre. Assister impuissante à la descente de la petite princesse apporte un sentiment brumeux.
En résumé: Conte de La Princesse Kaguya est sublime graphiquement. La jeune héroïne emporte dans un tourbillon d’émotions. Les larmes coulent quand la lumière s’éteint.
ps: restez à la fin, la chanson du générique ponctue l’histoire avec une délicieuse musique.
Note:
7/10
Informations:
- Sortie: 25 juin 2014 / Distributeur: The Walt Disney Company France/ Genre: Animation, Drame, Fantastique
- Titre Vo: Kaguya-hime no monogatari
- Durée: 2H20
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©2014 Hatake Jimusho GNDHDDTK
C’est vrai que les dessins de ce film sont bluffants, d’autant que ce n’est pas un style courant pour ce style de films.
Et puis l’histoire est très belle, moi aussi j’ai beaucoup aimé! ^^