- Résistance naturelle de Jonathan Nossiter
Réunis sous le soleil de l’Italie, une poignée de vignerons et un directeur de Cinémathèque partagent leur passion du vin et du cinéma.
En quelques années, des agriculteurs libres ont transformé la conception du vin ainsi que son marché en produisant un vin dit « naturel ». Par goût de la liberté, de la transmission, de l’honnêteté artisanale et de la santé de la planète (et de ses habitants), ils sont entrés en résistance. Contre la tyrannie du marché et des gouvernements qui le servent.
Stefano Bellotti, le Pasolini des vignes (poète et rebelle !) dans le Piémont et Elena et Anna Pantaleoni, deux générations de femmes Émiliennes, ré-imaginent, souvent avec leur ironie, comment contester. Rejoins par Corrado Dottori dans les Marches et Giovanna Tiezzi en Toscane, ils partent tous à la recherche de la prochaine bataille.
Mais un engagement écologique envers la nature ne sert à rien s’il n’y a pas également une écologie de la culture.
Comme le vin, la transmission vitale et le rôle contestataire de la culture cinématographique sont menacés de disparition.
Dix ans après MONDOVINO, Jonathan Nossiter part à la rencontre en Italie de ses quelques résistants, de ces passeurs de vie.
Avis: Le documentaire aborde un sujet intéressant, le traitement rend moins accessible le thème. Les incrustations de vieux films pourront en dérouter comme les plans de caméra. Pour ma part, j’ai apprécié, même si parfois j’avais un peu le coeur tendu. Un long documentaire avec peu d’intervenants, instructif cependant, profondément humain touchant car il semble réellement apprécier les vignerons qu’il met en scène.
Note: 6,5/10
Sortie en salle le 18 juin 2014
Distributeur: Rezo Films
- La Fièvre du samedi soir de John Badham
Tony est le roi du « 2001 », dancing où il se retrouve avec toute sa bande. Annette est amoureuse de lui mais il n’a d’yeux que pour la belle Stephanie qui danse comme elle respire. Parallèlement, Tony, d’origine italienne, est encore sous l’autorité de sa famille qui ne cesse de le comparer à son serieux grand frère devenu prêtre.
Avis: John Travolta et un film musical: Deux plaisirs coupables en un. L’acteur campe à la perfection le jeune italien issu d’un milieu modeste qui cherche la gloire grâce à ses talents de danseurs. Flambeur, arrogant, magnifique, Tony est tel que beaucoup s’imagine l’Italien, macho, performant… La métomorphose agit quand le héros rencontre la femme qui le fait chavirer. La romance a un côté touchant. Le regard sur la génération disco donne le sourire tout en soulevant des problématiques liées à cette époque.
John Badham montre une jeunesse désabusée, qui ne voit déjà pas comment s’en sortir avec la société et le racisme existant qui subsiste encore de nos jours. La fièvre du samedi soir est un bonbon acidulé entraînant.
Note: 7/10
Films vu lors du Champs Elysées Film Festival.