Une des séries qui a bercé mon enfance était Belle et Sébastien. J’étais ravie de pouvoir découvrir en avant-première le film lors de Mon Premier Festival en présence de Nicolas Vanier et deux deux héros du long métrage: Tchéky Karyo et Margaux Chatelier.
Visuellement, Nicolas Vanier signe une oeuvre montrant une photographie des Alpes à couper le souffle. Le paysage est somptueux. Certains plans donnent l’impression de pouvoir tendre la main et toucher l’herbe ou la neige. La nature se pare d’un visage à damner un saint. Pour accentuer la beauté des images, la musique d’Armand Amar colle à merveille aux montagnes, au village, aux protagonistes ou aux animaux. Zaz prête sa voix à plusieurs chansons qui sont belles à écouter.
Ça se passe là-haut, dans les Alpes. Ça se passe là où la neige est immaculée, là où les chamois coursent les marmottes, là où les sommets tutoient les nuages. Ça se passe dans un village paisible jusqu’à l’arrivée des Allemands. C’est la rencontre d’un enfant solitaire et d’un chien sauvage. C’est l’histoire de Sébastien qui apprivoise Belle. C’est l’aventure d’une amitié indéfectible. C’est le récit extraordinaire d’un enfant débrouillard et attendrissant au coeur de la Seconde Guerre mondiale. C’est l’odyssée d’un petit garçon à la recherche de sa mère, d’un vieil homme à la recherche de son passé, d’un résistant à la recherche de l’amour, d’une jeune femme en quête d’aventures, d’un lieutenant allemand à la recherche du pardon. C’est la vie de Belle et Sébastien…
Au niveau du scénario, j’ai été surprise de l’action en pleine seconde guerre mondiale. Mes souvenirs d’enfants ne voyaient pas l’adaptation au cinéma de cette façon là. Le passage des juifs clandestins pour échapper aux nazis par le biais de la Suisse, pourrait pousser à se demander si la corde sensible et larmoyante ne sera pas mise à rude épreuve. C’est une histoire parallèle. Les Nazis m’ont fait penser à Heidi, allez savoir pourquoi. Au passage, une scène est en allemand sous-titré, je préviens pour les plus petits. Le fond est autre. La vraie histoire est l’amitié improbable entre deux êtres rejetés, égarés, deux coeurs qui se trouvent et s’offrent une raison de vivre.
Au niveau du casting, je suis tombée sous le charme du petit Félix Bossuet. Le jeune acteur est adorable. Il a une physionomie à croquer, il donne envie à mon coeur de maman, de le câliner. Chose étonnante, je me suis prise d’affection nettement plus pour ce Sébastien que pour Medhi. Par contre, la ressemblance entre les deux est troublante. Les meilleurs passages restent à mes yeux les moments d’échanges silencieux entre Sébastien et Belle. Ils sont magiques. Je resterai plus dans mon amour de Lassie ou Rintintin, mais le charme de Belle et Sébastien a fait son petit chemin.
Tchéky Karyo et Margaux Chatelier accompagnent le jeune héros. Le premier a un rôle capital dans la vie du garçon, un peu trop porté sur la bouteille, il cherche à cacher une part du passé nécessaire à Sébastien. Margaux Chatelier est somptueuse. Elle est un pilier de l’univers de Sébastien, elle le soutient. Femme forte, elle mène ses propres combats. Je dois avoir un côté naïf, néanmoins, je n’avais pas vu venir une des grosses ficelles du récit.
Belle et Sébastien plaira aux nostalgiques et aux enfants dès 6 ans. J’ai vu le film avec ma 4 ans et mon 8 ans. Ils ont été davantage déranger par les traitements subis par Belle que par les actes des hommes entre eux. Je vous dirais juste prévoyez des mouchoirs chers parents, si vous y allez. Sébastien a un secret. Belle aussi. Le jeune public présent a adoré. Ils étaient captivé comme mes enfants. L’amitié du petit garçon et de la chienne leur a ravi leur coeur. Par contre, la fin les a un peu laissé perplexe.
Note:
7,5/10
Note moopys:
8,5/10
Informations:
Sortie: 18 décembre 2013 / Distributeur: Gaumont Distribution / Genre: Famille
Film vu deux fois lors de Mon Premier Festival et au Grand Rex.