Mon côté fan de vampires et de lectures était impatiente de découvrir l’adaptation du roman de Seth Grahame-Smith. Alors comment vous dire, j’ai cru que j’avais loupé un épisode. Si vous aimez les adaptations déviantes ou bizarres, vous avez gagné le jackpot! Le nom de Tim Burton en producteur c’était pour vendre l’histoire? A la base, le récit papier envoie du lourd, du divertissement originale, une jolie manière de revisiter un personnage mythique. Le film lui donne l’impression d’être une blague géante carambar. A partir du moment, où vous l’acceptez vous passerez un moment plaisant. Si si, je vous assure. Faites comme moi, laissez vous allez. Pas trop sinon, vous piquez du nez.
Abraham Lincoln sur grand écran joue avec les nerfs. Les Vampires sont les horribles méchants, les créatures coupables de mille maux. Oui, c’est eux les fautifs de l’esclavagisme, des guerres, des conflits, des vilains pas beaux qui osent tuer la mère d’une jeune futur président. Ils craignent pas le soleil, des ancêtres des buveurs de sang de Twilight, certainement. Punaise, quelle manie de coller des Vlad sans distinction jour/nuit. Fanatiques du mythe vampirique, rongez votre frein. Le héros qui manie la hache même à 50 ans passé, comme s’il était un jeune jouvenceau, sans avoir des hormones dans les veines, excusez moi, j’ai souri bêtement. Par moments, les images semblent se parer d’un voile, bon l’aspect atmosphère sombre gothique, j’ai rien contre, mais c’est limite inregardable à certaines scènes. Le brouillard rend fouilli le film. J’ai limite eu envie de sauter du train tellement j’ai eu des yeux piqués par la technique brumeuse du réalisateur.
L’action prête à sourire. Les sauts de puce, comme si vous étiez dans un jeu vidéo, youpiii. Le vampire connaissant les techniques de Street Fighter avec de la crème solaire et des lunettes de skieur de fond, j’ai halluciné pour le décalage. Je parlerai même pas des dialogues qui m’ont mis une barre. Je m’attendais pas à rire devant un film de vampires. Les frissons n’ont pas été lié à l’hémoglobine, malheureusement. La 3D a réussi à me faire sursauter une ou deux fois, faute à la fameuse hache surprise. Puis, les somptueux dialogues, les échanges. Je reste pliée avec le « il n’y a que les vivant qui puissent tuer les morts ».
Otez moi d’une idée, Benjamin Walker qui interprète Abraham Lincoln a des faux airs de Liam Neeson, non? Ou je focalise trop? Dominic Cooper (vous savez monsieur Stark Senior) en mentor, j’ai eu des flash de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, me demandait pas pourquoi, mon esprit est parti dans un délire total comme l’oeuvre de Timur Bekmambetov. Je reste étonnée que l’auteur est participé à un tel travail, je ne sais toujours pas s’il a voulu se prendre au sérieux ou délirer. Je suis sortie de la salle avec une petite pointe de tristesse, une irrésistible envie de relire Abraham Lincoln, de voir un vrai vampire, de jeter la 3D aux orties, de visionner un vrai film de série B qui s’assume. Je regrette le ton, Abraham Lincoln chasseur de vampires, aurait pu être un superbe nanard s’il assumait sa légèreté et son côté fou. A la place, il se nappe d’une parure qui se veut sérieuse. Si vous arrêtez de forcer la dose, de jouer la carte vampire, vous passerez un moment sympathique devant Abraham surtout si vous laissez votre cerveau à l’entrée. Ca détend. Vous pouvez aussi vous offrir le livre à la place. Vous serez davantage transporté, croyez moi.
Interdit aux moins de 12 ans
Lorsqu’Abraham Lincoln découvre que des vampires assoiffés de sang se préparent à envahir le pays, il jure de les éliminer les uns après les autres, à coups de hache. C’est alors que se révèle un chasseur hors pair, menant une guerre secrète sans précédent, avant même de devenir l’illustre figure de la guerre de Sécession.
Note: 5/10
3 Moop raisons de voir Abraham Lincoln chasseur de vampire:
La base du roman
Des vampires rigolos
Des dialogues épiques.
Avec: Mary Elizabeth Winstead, Dominic Cooper, Benjamin Walker, Alan Tudyk, Anthony Mackie, Jaqueline Fleming, Jimmi Simpson, Robin McLeavy, Rufus Sewell
Le film expurge une partie du scénario du roman pour se concentrer sur l’action. Si on peut être déçu par les choix fait à ce niveau (la résolution elliptique de l’élection de Lincoln en tête), le film reste malgré tout un popcorn movie acceptable.