Dans 9 mois ferme, Ariane interprétée par Sandrine Kimberlain (en blond vénitien elle est à croquer) est la femme moderne par excellence. Elle maitrise sa vie professionnelle et privée. La première prenant le pli sur la deuxième, d’ailleurs à quoi bon, tous les hommes sont décevants. Seulement voilà le destin lui réserve un petit tournant étonnant. Le 31 décembre tous les avocats, membres du barreau et personnel du tribunal fêtent le réveillon du jour de l’an au Palais de Justice. Ariane travaille pendant que les autres s’amusent. Ses collègues viennent la débaucher. Elle se lâche pour se fondre dans la masse et qu’on l’oublie. Oui mais… 6 mois plus tard… petite surprise, Ariane est enceinte. Comment? Qui est le père? La juge ne se souvient de rien. Elle mène son enquête, cherche et trouve qui est le père… Le hic, ce n’est pas du tout ce qu’elle aurait voulu…
Synopsis:
Ariane Felder est enceinte ! C’est d’autant plus surprenant que c’est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est que d’après les tests de paternité, le père de l’enfant n’est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l’attend…
Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J’ai savouré chaque moment, chaque échange. Je me suis retrouvée avec un sourire en coin, et sans m’en rendre compte avec des fous rires. J’ai été scotchée par l’humour un peu noir, un peu glauque. Je ne m’attendais pas à tomber sous le charme d’Albert Dupontel. Son personnage est tout en tendresse, drôle, en auto-dérision, attendrissant. Face à lui, Sandrine Kimberlain sûre d’elle, délicieuse, parfois cruellement barrée et blessante dans ses répliques captive. Son évolution dans son déni de grossesse, sa quête de savoir la vérité sur la soirée du 31 décembre, est complètement déjantée.
J’ai savouré sans retenue toute l’histoire. J’ai ri aux élucubrations, aux explications tordues du globophage. Bon, d’accord, j’ai eu un petit pincement, car les yeux et moi, c’est vraiment pas ça. J’ai du mal. Du coup, j’ai eu un frisson avec les yeux gobés. Plusieurs scènes m’ont mis un sourire divin sur le visage par leur humour, leur mordant et leur côté décalé:
- Le médecin légiste fou furieux qui réalise une autopsie comme s’il coupait son steak.
- La description du crime à se plier en deux de rire avec le meurtre en ombre chinoise.
- La mise en accusation du locataire
- L’explication délirante, sans queue ni tête du meurtre
- L’avocat qui bégaie avec un côté tendrement moqueur (pas pour son tique de langage plus pour son comportement général).
- La partie de golf
Et j’en oublie. Mille petits points charmants qui attirent l’attention, poussent à s’évader et à apprécier le film. Les surprises se multiplient. Le regard se porte partout, il emmagasine, réfléchit, note. Chaque détail a son importance. Par moments, j’ai eu l’impression d’avoir Usual Suspects en fond. Tout s’enchaîne en étant lié. Des surprises de casting comme Jean Dujardin en interprète de la langue des signes prêtent à sourire.
Pour ne rien gâcher, la bande originale est sympathique. Elle colle parfaitement à l’ambiance de 9 mois ferme. Une des chansons permet d’entendre Camille le titre: 9 mois ferme.
Du début à la fin, 9 mois ferme est désopilant, tendrement piquant, savoureux, inattendu. C’est un film étonnant adorablement attachant par son décalage, ses acteurs, ses récits. Ne partez pas avant la dernière note, le générique de fin, mérite son pesant d’or. Si vous voulez rire, 9 mois ferme d’Albert Dupontel est pour vous. Pour ma part, c’est un gros coup de coeur.
Note:
9/10
Plus d’informations:
Sortie: 16 octobre 2013/ Distributeur: Wild Bunch Distribution/ Genre: Comédie
Casting: Albert Dupontel, Sandrine Kiberlain, Philippe Uchan, Bouli Lanners, Christian Hecq, Gilles Gaston-Dreyfus, Michel Fau, Nicolas Marié, Philippe Duquesne