☙Synopsis:☙
Du haut de ses 12 ans, dotée d’un irrésistible besoin de raconter des plaisanteries – même quand elle devrait VRAIMENT s’abstenir – Jacky, surnommée Jacky Ha-Ha, sait faire rire les autres. Se créer un personnage, être un petit clown à la maison et un petit cancre à l’école, c’est beaucoup plus amusant que de penser à toutes ces choses qui la rendent triste… Comme sa mère qui travaille à l’armée et a été envoyée loin d’elle dans une guerre dangereuse, ou son père rarement présent à la maison. Jacky a beau être super drôle aux yeux des autres, ses soucis la rattrapent toujours, elle.
☙Mon avis:☙
Imaginez une héroïne qui revient sur son passé et le chemin parcouru. Jacky ouvre une porte sur sa version miniature à ses enfants. Elle leur conte la route traversée pour arriver aux oscars. La voilà face à cette adolescente de douze ans avec ses joies et ses peines. Jacky Ha ha ha était son surnom. Quelque part, l’adulte aurait souhaité oublier. Mais parfois, il suffit d’un petit rien pour s’attacher malgré tout aux souvenirs de l’enfance.
Sous le nom de Jacky ha ha ha se cache son bégaiement. Les autres ne l’ont pas épargné. L’âge ingrat diront certains. Sauf que Jacky au lieu d’en faire une faiblesse, a renversé la vapeur. Son surnom devient drôle, loufoque. Pas à pas, la jeune fille tente de dompter les défauts et de relever la tête. L’humour lui sert d’armes. Elle s’en sert comme d’une plume. Son messager la rend attrayante, comique et le petit clown de service dont personne n’oublie la présence. Peu importe son défaut de langage, elle en a fait une force. La bonne humeur contagieuse de Jacky s’avère un bain de fraîcheur. Très bien décrit, il se met à la portée des 8 ans et plus. Le style montre des rires, des émotions à travers les aléas du passage de l’enfance, pas à pas. Les années passent. Seulement, derrière la façade, Jacky est seule. Ses farces sont un soutien à sa solitude. Chez elle, livrée à elle-même, son quotidien est tout sauf simple. Chaotique, rempli de folie, de drames familiaux, de peps, il nous emporte dans son sillage.
Le lecteur se prend d’affection pour Jacky. Il s’attache à cette drôle de petite gamine. L’adolescente est une vraie mine d’or, brillante, intelligente, rusée comme un renard. Le regard s’attarde à ses côtés. Son énergie indomptable se communique avec un vrai régal. Difficile de trouver sa place dans une grande fratrie de six soeurs, de gérer l’absence des parents entre une mère en Irak et un père quasiment fantôme, pourtant, il se dégage une telle tendresse pour ce personnage décalée que le coeur vibre. Un joyeux mélange loufoque entre sourires et larmes né sous le style de James Patterson et Chris Grabenstein. L’accroche tient jusqu’au bout. Une infinie douceur se dégage de cette enfance pas si simple, voir triste.
Le charme est accentué par les illustrations qui ponctuent les chapitres. Les enfants apprécieront. Le petit grain barré qui s’en dégage avec une pincée de je ne sais quoi de profondément attachant. Elles sont parfaites pour les plus petits lecteurs. Les plus grands s’en passeront facilement.
Au final, Jacky Ha-Ha-Haa s’avère une lecture idéale pour se détendre dès 8 ans. Elle saura toucher par les thèmes abordés en maniant tendresse, bons sentiments, sourires et côtés comiques.
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☙Ma note:☙
?8/10?
☙Informations:☙
Par Chris Grabenstein | James Patterson
Traduit par : Aurélie Devillers
Date de parution : 22/03/2017
Editions Hachette Romans
A partir de 10 ans
336 pages
Prix: 13.95 €
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