☙Synopsis:☙
Le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn.
Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l’écran.
☙Mon avis:☙
Les figures de l’ombre propose de suivre la destinée de trois femmes aux actes peu ordinaires. Trois têtes pensantes brillantes, captivantes. Chacune a ses qualités et ses défauts, chacune a ses rêves et ses blessures. Le regard se pose tour à tour sur Katherine, Dorothy et Mary. Une plongée dans les années 50 nous fait rencontré Katherine à dix ans, élève surdouée, elle résout comme elle respire les problèmes mathématiques. Un brillant avenir pourrait l’attendre. Si elle n’était pas une petite fille noire dans un état ségrégationniste du Sud des Etats-Unis. Le racisme se dessine doucement, mais avec force. Il frappe en plein coeur. Il brise les souhaits et les potentiels. Le parcours ne sera pas simple. Mais l’héroïne et ses amies réussiront à rentrer aux services de leur pays pour les aider à la conquête spatiale. Toute une facette de l’histoire avec un grand H se dévoile. Fascinante. Remarquablement bien décrite, sublime, touchante, délicatement mise en avant, elle montre du doigt cette Amérique de Kennedy, prise en conflit avec les Russes pour conquérir l’espace.
La suprématie blanche est omniprésente. Les ingénieurs, les têtes sont tous blanc. Pas un n’est de couleur. Pas un seul homme ni femme. Alors le monde se retrouve bousculer quand Katherine, Mary et Dorothy font preuves de bien des qualités impossibles à mettre de côté pour gagner la course de la NASA vers la Lune. Les préjugés, la méfiance, les idées préconçues, tout se mêle habilement, donnent vie à ce que les femmes afro-américaines ont du subir à l’époque. Entre la froideur des collègues (Jim Parsons en est le parfait exemple), les pensées de leur entourage (Mahershala Ali apporte un aspect plus sentimental, plus sur la romance), le courage dont elles font preuve poussent au respect comme leur combat dans l’ombre. Leurs petits pas, leur tenue, leur comportement, les actrices les rendent vivant avec brio. Le génie devient palpable. L’esprit s’arrête sur Katherine Johnson et Apollo 11, Dorothy Vaughan la première femme à maitriser un langage informatique et Mary Jackson première femme noire ingénieur. Chacune a marqué de son empreinte le récit. Les comédiennesOctavia Spencer, Taraji P. Henson, Janelle Monae retiennent l’attention et ne la relâchent jamais. Mon petit bémol est pour Jim Parsons, toujours le même type de personnage très geek.
Le racisme conté par Théodore Melfi fait naître tout un panel d’émotions. Il m’a émue, frustrée, énervée et fait espérer. Les notes d’humour désamorce un peu l’ambiance lourde, brutale et difficile. Elles soulignent le courage, la persévérance, la combattivité cachée de ses femmes remarquables. Des gestes, des mots, des petits riens marquent profondément. Comme ceux de Kevin Costner. Par moments, j’ai pensé très fort à la chanson Armstrong de Claude Nougaro.
Armstrong, un jour, tôt ou tard,
On n’est que des os.
Est-ce que les tiens seront noirs ?
Ce serait rigolo.
Allez Louis, alléluia !
Au-delà de nos oripeaux,
Noir et blanc sont ressemblants
Comme deux gouttes d’eau.
Les figures de l’ombre est de ce genre de films qui vous marque, vous touche et vous emporte. Il offre un magnifique message à la persévérance, à la combattivité sans forcément porter des armes porté avec talent par trois comédiennes exceptionnelles dans leur rôle. Octavia Spencer, Taraji P. Henson, Janelle Monae sont justes sensationnelles dans leur jeu, teintant leur personnage d’un humour décapant, piquant et savoureux, le tout en gardant le fond plus grave de la place des femmes dans les années 50, de surcroit des femmes de couleur. Ajoutez Kevin Costner fantastique en chef de groupe, vous obtenez un film captivant, qui remue et apporte son lot d’émotions. Laissez-vous convaincre et voyager dans les années 50 et plus au sein de la NASA. L’air de rien, Theodore Melfi aborde les évolutions des droits civiques, de l’avancée scientifique, tout en pointant du doigt les secondes chances, les amitiés et les amours qui ponctuent le quotidien.
☙ Merci à la Twentieth Century Fox France pour cette découverte ☙
☙Ma note:☙
☙ 9+/10 ☙
Coup de coeur
☙Informations:☙
Titre original Hidden Figures
Distributeur Twentieth Century Fox France
Récompenses 1 prix et 9 nominations
Date de sortie 8 mars 2017
Durée: 2h 06min
De Theodore Melfi
Avec Taraji P. Henson, Octavia Spencer, Janelle Monáe plus
Genres Drame, Biopic
Nationalité Américain
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