Critique roman Disney: Aladdin : Au bout du monde – Aisha Saeed
Je continue sur ma lancée des contes. Après avoir vu le film Aladdin en live, j’ai tenté le roman sorti chez Hachette Romans. De quoi prolonger les aventures aux côtés de Jasmine, le Génie, Abu, le tapis volant et tous les autres pour quelques heures, j’avais le sourire par avance. Ai-je succombé? Réponse après le résumé.
Synopsis:
Jamais la princesse Jasmine n’aurait pensé voyager sur un tapis volant… Elle n’aurait jamais cru non plus chavirer pour un inconnu, pour ce mystérieux prince Ali, venu de nulle part.
Les deux amoureux se sont envolés vers le royaume enchanté d’Ababwa. Devant les mille et une splendeurs de cette oasis perdue au cœur du désert, Jasmine s’émerveille…
Mais une nouvelle menace surgit dans ce royaume au bout du monde. Une menace qui pourrait bien détruire la magie de leur rêve bleu…
Découvrez Aladdin comme vous ne l’avez jamais lu !
Mon avis:
Après la version de Liz Braswell et son Jafar, je reste dans l’ambiance d’Agrabah. J’aime les romans Disney. Je sais que les contes finiront toujours bien. Nous sommes loin des morceaux dignes des Grimm. Le ton est plus doux, plus rempli d’espoir.
Aladdin me reste dans la tête avec sa chanson « ce rêve bleu ». J’étais même fan du jeu vidéo tiré du long métrage animé. Les princes et princesses de ce récit poussent à imaginer un monde où l’amour dépasse les frontières et les limites des clans. La magie du Génie et de la lampe opère.
Aisha Saeed revisite l’histoire d’Aladdin. Le prince Ali prend vie grâce au Génie. L’humour donne ce peps inégalé à la trame. Les sourires ne sont jamais loin de la surface. L’amitié qui relie le jeune mendiant à sa bonne fée se déploie avec un petit grain de folie douce dans l’oeuvre de Disney. Ici, c’est carrément autre chose…
Je vais vous avouer, j’ai toujours eu un faible pour le Génie et la Tapis volant. Abu ne me tentait pas plus que cela. Et Aladdin avait un côté cruche et menteur. Jasmine tombe rapidement sous son charme. L’univers est très proche du schéma original du Disney du moins en apparence. Des détails, des changements ici et là se posent. Le ton se modernise. Les rôles de certains personnages se développent et d’autres s’effacent complètement.
Le mensonge a une grosse part dans la trame. Aladdin s’embourbe dedans. Il se complet à ne pas révéler la vérité à sa belle. Je trouve ça regrettable. Le héros met tout en oeuvre pour séduire la princesse. Il use de stratagèmes. Parfois dans des proportions plutôt énorme, il aurait suffit de moins pour voir que le coeur de Jasmine était acquis par sa gentillesse, ses actes… Car quand la demoiselle découvre le pot aux roses, tout part en vrille. La vision du monde tronquée me dérange. Elle est accentuée dans le roman. Trop peut-être.
Les légendes accompagnent l’aventure d’Aladdin. Elles se noient presque dans les descriptions. Le rythme s’en ressent. J’ai étrangement retrouvé le même truc qui me manquait pour craquer que dans le film. Puis nom d’une noisette, Jaffar absent ça ruine tout. Pardon, mais Jaffar bordel de nouilles en gelée, comment l’oublier? Puis les répliques, le duo Aladdin et le Génie est mis à mal. Non, sérieux, pourquoi?
En bref, Aladdin m’a laissée sur ma faim. Le récit est court, avec des petits trous qui font perdre leur essence au Disney. Le peps se pare d’une autre tonalité. La magie s’amoindrit. L’enchantement est en demi-teinte.
Ma note:
6+/10
Informations:
Titre original : Aladdin: Far from Agrabah (2019)
Auteure: Aisha Saeed
Editions Hachette Romans
Traduit par Christophe Rosson
206 pages
Sortie : 9 Mai 2019