Les héritiers, tome 2 : Le prince brisé- Erin Watt

Critique

Vous aimez les sagas hautes en émotions? Vous aimez les séries un peu gossip? Les Héritiers sont un condensé de dynamites. Ouvrir un tome, c’est s’exposer à un tas de petites explosions.

☙Synopsis:☙

(Attention Spoilers sur le Tome 1 dans le résumé)

Reed Royal a tout. Il est beau, riche et possède une position sociale enviée de tous. Dans son école où ne sont admises que les familles de l’élite locale, les filles lui courent après et les garçons rêvent d’être comme lui.

Et, pourtant, personne ne l’intéresse en dehors de sa famille. Mais ça, c’était avant l’arrivée d’Ella.
Ce qui avait mal commencé à l’arrivée de la jeune protégée de son père se transforme en quelque chose de radicalement différent. Un besoin de l’avoir près de lui, de la protéger.

Or, à cause d’une erreur idiote, Ella va s’éloigner. Le chaos s’installe chez les Royals, et le monde de Reed s’effondre. Ella ne veut plus avoir affaire avec lui. Elle pense qu’ils ne font que s’autodétruire. Et si elle avait raison ? Secrets, trahisons, ennemis. Des situations jusque-là inconnues pour Reed. S’il veut récupérer sa princesse, Reed va devoir lui prouver qu’il est un type bien.

☙Mon avis:☙
Elle Kennedy et Jen Frederick savent faire grimper la pression. c’est qu’elles savent comment jouer avec nos nerfs. Pas de temps mort. Pas de pause. Pas de répit pour les neurones. Ni le coeur. Rien n’est épargné. Rien n’est vraiment dévoilé. Les tensions grimpent. Elles se déplacent. Elles prennent plusieurs visages. Elles déroutent. Elles envoûtent.

L’action ne baisse jamais. Elle passe simplement de main. Exit Ella qui raconte le récit. Reed prend sa place. Il donne son point de vue. Il offre une ouverture pour comprendre ses choix, ses actes et mieux cerner son personnage. L’effet est instantané, la séduction opère. Même si j’avoue que j’ai toujours un petit moment de recul vis à vis du héros. Bon, j’avoue je suis team Easton. Il me captive. Mais j’admets que la façon d’être de Reed, comment les auteures réussissent à le dépeindre marque des points.

Reed doit gagner le pardon de sa belle. Comment y parvenir? Sur son chemin des nouveaux personnages viennent se poser. L’intrigue se complexifie un peu plus. L’impression d’être dans un labyrinthe surprenant s’installe un peu plus à chaque page. Le résultat fonctionne. L’attention est captivée, maintenue prisonnière jusqu’à la dernière ligne.

Erin Watt possède vraiment un style passionnant. La traduction agit comme un compagnon parfait pour donner vie au récit. Les images se dressent. Les émotions s’entrechoquent. Les thèmes se développent. A plusieurs reprises j’ai pensé à des séries comme Revenge, Dallas, Dynastie et d’autres... Vous avez un clan avec des problèmes. Derrière chaque porte, un nouveau squelette semble être enfoui sous un tas de vêtements, de miroir, de jolies décorations.

Au passage, les auteurs profitent de leurs écrits pour accompagner les victimes de harcèlement. Le viol est abordé. Les actes sont pointés du doigt. Parfois avec violence et fracas, parfois plus silencieusement. Les différentes facettes s’éclatent au gré du vent mais dans tous les cas, ils se font comme un pendant de la réalité. Les mots se font messager. Ils poussent les femmes à s’interroger, à se manifester, à oser parler sans honte. La peur est là, tapie, seulement, une parole peut aide,r peut changer la donne. Il ne faut pas fermer les yeux. J’ai trouvé le message important et bien posé. Ella qui se sent mal m’a révoltée. Elle se fait agresser. Elle n’y est pour rien. Pourquoi devrait-elle baisser les yeux? Pourquoi devrait-elle avoir peur? Rien n’est excusable. Surtout pas agresser autrui…

J’ai aimé aussi les personnages secondaires et leurs poids dans les apparences. Callum se cerne davantage. Daniel représente la société blasée. L’argent coule sans arrêt. Les cuillères en argent pleuvent. Peu importe les conséquences des actes, rien ne les perturbent. Etrangement, avoir autant de richesses retirent comme une liberté. C’est déroutant et intéressant à lire. La bulle de bonheur se pare d’une vision décalée, faussée. Rien n’est vrai. Le monde créé est une illusion fascinante.

Brooke, bordel. Pardon. MAIS BORDEL. Cette garce à l’état pure. Cette pourriture sur pieds. Je l’ai détesté cordialement. Profondément. Horriblement. Elle semble être le miroir maléfique d’Ella. C’est flippant. Je suis curieuse de découvrir tout le fond derrière son personnage. Elle a le don d’attiser les flammes et de flanquer le feu aux poudres. Elle est l’épine impossible à retirer. Elle s’observe avec un certain enchantement malsain. Les frères Royals continuent de piquer ma curiosité. En particulier Easton, oui, je persiste. Et Dinah, je m’attends à tout.

Nom d’une pastèque. Nom d’une noisette. J’ai eu envie d’hurler à la fin du tome. J’avais déjà eu des envies de meurtres avec le cliffhanger du premier mais alors là, le pompon est pas loin d’être atteint. Les nerfs sont mis à rude épreuves. J’avais vu certains rebondissements. Je suis malgré tout tombée tête baissée dans la trame. La manière d’amener les événements, les révélations poussent à rester accrocher. L’esprit est piqué au vif. Il cherche les pistes. Il cogite aux futures surprises. Vivement la suite. Vivement que tous les points soient éclairés. Je me demande bien ce que nous réserve Erin Watt dans les prochaines aventures de la famille Royals. Si vous aimes les soap opéra, vous allez succomber aux atouts des Royals et d’Ella.

Accrochez vos ceintures, au programme du Prince brisé, vous allez rencontrer un cocktail de trahisons, de liaisons, de soupçons, de révélations, de jeu des apparences, de sentiments en tout genre, de procès, de mystères…