Aie, aie. Je vais éliminer tous les films d’animation. J’ai toujours le sourire après un Disney et un Ghibli, un choix entre les 2 serait trop cornélien pour ma part. Il y a plusieurs oeuvres cinématographiques qui me procurent une joie immense sans avoir une once de dessin-animé. Je suis du style à aimer les histoires d’amour ou un bon Tarantino comme Une nuit en Enfer ou Kill Bill (mais je suis joyeuse pour d’autres raisons que le côté gentil de l’histoire). Je me rabats donc sur un film de midinette. C’est l’été, les vacances, je me trouve une excuse. Vous savez le genre de film que vous regardez pour vous détendre, pleurer et vibrer comme une cruche devant. D’accord, accessoirement les protagonistes des histoires d’amour sont souvent deux acteurs sublimes sur lesquelles il est impossible de ne pas baver.
J’ai décidé de vous parler d’un film qui me donne du peps: Cry-Baby. J’y peux rien je fantasme terriblement sur Johnny Depp et son look de motard gominé. Attendez, j’esssuie la bave de mon menton. Johnny Depp version 21 jump Street, comment voulez vous que je zappe ce petit bijou de midinette? Alors oui le scénario casse pas trois pattes à un canard, oui il a des airs de Grease, oui il vole pas haut. Je m’en fiche, je rigole et j’ai toujours le sourire devant. Le déhanchement des acteurs, le look, le visuel, la musique le tout forme un ensemble qui me plait.
Bourré de clin d’oeil comme ceux à West Side Story, American Graffity…Cry-Baby emprunte beaucoup à d’autres films certes. Il arrive à être drôle, tendre, sulfureux plus osé que Grease et attrayant. Non, je ne dis pas ça pour la fameuse scène où l’on voit Depp en sous-vêtement dans un lieu totalement improbable pour ce style de tenue. Juste une enchainement de situations qui rend l’histoire plaisante. Johnny Depp porte la totalité sur ses épaules. Il est jeune, larmoyant, séduisant avec son allure de jeune méchant des années 50. Sa partenaire Amy Locane est limite fade à ses côtés, ils ne ressortent pas autant que John Travolta et Olivia Newton-John.. Les personnages qui gravitent autour des deux amoureux sont originaux et attachants.
Pas de critique profonde de la société dans l’histoire des deux héros: chacun représente une part des habitants des Etats-Unis. Johnny Depp est un rebel Amy Locane une catholique bien sous tout rapport,du clan des bien pensants, coincés et hautains. Cry-Baby montre les facettes de chacun sans les adoucir, d’accord c’est caricatural par moments. Mais la façon de mener le tout de John Waters rend au final une agréable comédie musicale, rafraîchissante et plus osée. Entre les premiers flirts, les conflits, les chansons, la chronique de l’adolescence des années 50 se déguste facilement.
L’ambiance rock’n’roll azimutée, Johnny Depp en chanteur, un Iggy Pop qui se pointe, des tenues très rétro transforment Cry-Baby en film rétro avec des pointes de kitch qui me donne la frite. Sans grand prétention, et certainement un navet pour beaucoup, personnellement, j’ai découvert ce film à la sortie et depuis le sourire ne m’a pas quitté quand je le regarde.
Synopsis : Un mauvais garçon, Wade alias Cry-Baby, moins féroce qu’il ne cherche à le paraître, tombe éperdument amoureux d’une jeune fille on ne peut plus respectable. Méchamment repoussé par l’establishment, pourchassé par la police, humilié, lui qui semait le mal ne tarde pas à découvrir les tragiques extremités auxquelles la passion peut conduire.
Je suis une guimauve qui apprécie les histoires d’amour sur fond musical et j’assume. Comme par exemple mon regard pétillant devant Dirty Dancing. J’ai un petit faible pour Patrick Swayze. Je pense que j’ai adoré l’Arnacoeur pour la scène où Romain Duris nous refait la danse des deux héros avec Vanessa Paradis. Je suis une enfant qui a grandi avec les séries des années 80 dont des musicales comme Fame, j’ai aussi un coup de coeur pour des versions cinématographiques comme Grease, La Fièvre du Samedi Soir, West Side Story. J’ai une joie immense devant ainsi que sur Big Fish qui est pour moi un sublime conte d’amour paternel. J’ai juste tenté de trouver LE film « je te file le bonheur ». Ca n’empêche nullement que j’aime aussi des films comme Zombieland, Hellraiser et autres monstuosités sanguinolentes. J’ai de la joie devant mais pour d’autres motifs.