Eloisa James a sérieusement le don pour tenir en haleine et donner envie de continuer ses lectures. La saga Les Duchesses offre à chaque nouveau tome la romance d’un couple sans oublier les anciens en filigrane. Je referme juste le quatrième tome Lady Isidore. Et je dois dire que je suis sous le charme.
Synopsis:
— J’ai épousé un monstre ! se lamente lady Isidore Cosway auprès de ses amies.
Son mari, qu’elle a épousé par procuration à l’âge de douze ans, est enfin rentré d’Afrique. Et il est superbe – du moins si l’on aime le style sauvage aux cheveux longs. Mais il se refuse à l’honorer. Car ce baroudeur adepte de la méditation et du contrôle de soi est prêt à annuler le mariage s’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre. Toutes ces fadaises désespèrent Isidore qui ne sait qu’une chose : à vingt-trois ans, elle est toujours vierge ! Peut-on lui reprocher d’être curieuse ? Non ! Alors puisqu’un mariage consommé ne peut être annulé, c’est décidé : d’une manière ou d’une autre, son nigaud de mari tombera dans son lit…
Mon avis:
Isidore et Le duc Cosway ont réussi à capturer mon cœur. Les deux à égalité. L’impulsive héroïne face à son mari revenu des Indes. La ruse de vouloir se pervertir chez Lord Strange a réussi. Mais le héros souhaite une annulation pas une consommation.
Cosway apparaît décalé, bronzé, à l’opposé des Ducs anglais, plus réfléchi, plus musclé, plus sûr de lui, un brin macho. Il est persuadé de n’avoir aucune chance avec son épouse. Comment pourrait-il aller ensemble ses deux personnalités totalement différentes ? La beauté de Isidore, son caractère, le prend au dépourvu. L’indépendance dont fait preuve la Lady le surprend, où est donc la femme docile et douce décrite par sa mère la duchesse douairière?
La Lady Del’Fino ne se laisse pas faire, elle a des griffes et du répondant. Elle ne cache pas son mécontentement face à l’attitude de son mari. Son retour n’arrage rien. Et quand ce dernier lui énonce vouloir annuler son mariage pour non consommation, son cœur se brise. L’héroïne est mariée, pour elle nul doute, et elle veut le rester. Les tentatives de séduction se succèdent. L’alchimie entre le duo crépite. Les sens sont enivrés. Les tensions se devinent. C’est amusant de les voir se confronter, s’apprivoiser, se découvrir. De voir les deux facettes d’une même pièce s’imbriquées peu à peu. Et pour une fois, les deux parties sont vierges, non eu aucun rapport, nul infidélité malgré les distances et les années de séparation.
Siméon possède une famille peu commune. Son domaine part en morceaux. Entre les dettes, les conflits avec les villageois, l’état de sa maison, tout semble se liguer pour le faire sombrer. La seule étincelle de lumière dans la noirceur est sa pétillante femme. Son appuie, ses choix, ses actes le font sortir de ses sentiers calmes. Sous des apparences froides se cache un désir fou pour Isidore. Il la désire, son cœur craque et offre son affection. Seulement, la peur le retient.
Isidore et Siméon souhaitent être aimés, chacun avec leur personnalité, leur indépendance, leur réaction, leur obstination les confrontent par moments à des soucis. Leur relation s’annonce étonnante, savoureuse. Comme dans les tomes précédents, les ébats n’arrivent pas comme un cheveu sur la soupe ni rapidement. Non, les héros apprennent à se connaître, à s’apprivoiser, à s’aimer. Sans le dire, peut-être, leur corps et leurs actes démontrent toute l’affection qu’ils ont.
J’avoue que j’ai adoré les suivre. Puis les instants de pur bonheur d’humour, de décalage avec des descriptions comme les toilettes et les odeurs ont le don de pousser un sourire à naitre sur le visage. La plume de Eloisa James réussit à dépeindre des sentiments, des relations et des faits avec brio. L’impression d’assister aux rencontres, aux découvertes, aux événements s’installe avec une réalité presque palpable. J’ai apprécié de voir ce duc revenir dans son pays, s’armer de patience, tenter de résister à sa Duchesse, travailler et s’efforcer de rattraper les dégâts. Puis face à lui, Isidore, magnifique, aussi bien psychologiquement que physiquement. Tentatrice, l’étincelle de vie qui lui manquait pour panser ses blessures secrètes. L’un et l’autre s’apportent ce qu’il lui manquait. Les deux héros s’avèrent attachants, délicieusement attachants.
A noter, Jemma, Beaumont et De Villiers font actes de présence en filigrane. Le dernier ayant un rôle assez déterminant pour dynamiter les situations. De Villiers renoue avec son ami Beaumont, mon petit cœur s’est réchauffé en les voyant se rapprocher. Rhaaa. Je fonds pour les deux hommes. J’ai hâte de découvrir la suite. Et les Beaumont promettent de savoureux moments eux aussi.
Au final : Le quatrième tome est une fois de plus une petite réussite. Eloisa James parvient à faire oublier les chapitres laborieux, un peu difficile, les instants de doutes, pour offrir une romance savoureuse, une saga avec des personnages hauts-en-couleurs attendrissants, énervants, savoureusement séduisants d’une manière ou d’une autre. Le tout en énonçant des petites pointes d’humour par ci par là, de sensualité, de passion et de tendresse.
Ma note:
8/10
Informations:
Série : Les Duchesses
Volume : 4 /7
Auteure: Eloisa James
Traduction : Maud Godoc
Editions J’ai Lu Pour Elle
Collection : Aventures et Passions
Genre : Historique
Thématiques : Régence, Romance historique, Amour, Passion
Date de parution : 07/10/2015
Nombre de pages : 384
Prix: 7,40 euros en version papier, 5,49 euros en version numérique.
Vous pouvez acheter le livre sur le site des éditions J’ai lu pour elle par ICI.
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