Synopsis:
Clare avait 13 ans quand elle est morte et qu’elle s’est réveillée dans le corps d’un chat errant, à Bethlehem, en Cisjordanie. Réfugiée dans une maison avec deux soldats israéliens et un petit garçon palestinien, elle va partager pendant quelques jours leur quotidien. Entre incompréhensions et émeutes qui divisent les deux peuples, elle va essayer de sauver sa vie, et peut être même celle de ses trois compagnons de hasard. Mais comment aider son prochain lorsqu’on est un chat ? Comment trouver sa place dans un univers chaotique, ravagé par la peur et la colère ?
Mon avis:
Clare se réincarne en chat. Revenue à la vie dans la peau d’un félin, la jeune fille de 13 ans va découvrir le monde sous une nouvelle facette.
Je me retrouve un peu déroutée après ma lecture. Le début a un petit côté long, qui demande à s’accrocher. Et son héroïne possède une part de caractère qui m’a un peu énervée. Je ne me suis pas pris autant d’affection que je le souhaitais pour elle. Clare m’a laissée sur ma faim en quelque sorte. Le résumé était prometteur. Le chemin est plus mitigé. La plume de Deborah Ellis permet de se glisser dans le récit avec brio. Elle dépeint le quotidien banale de son personnage dans les méandres des conflits en Cisjordanie. Après des circonstances malheureuses, Clare hérite de coussinets, de poils, de vibrisses. La voilà chat, la voilà métamorphosée, à elle une nouvelle vie.
L’adolescente gâtée découvre la guerre, les difficultés liées au conflit israélo-palestinien. Le voyage initiatique s’ouvre vers de nouvelles perspectives. L’horizon se teinte de nuances offrant un tournant à son héroïne. Impossible d’agir pour aider les hommes, le chat doit rester spectateur de cette ville assiégée par les soldats, par la misère de ses habitants. Le cœur devient lourd. Les mises en scène souffrent parfois d’un aspect étrangement brouillon, comme si elles accentuaient la douleur, le malaise des êtres vivants. Le rendu est passionnant à suivre, même s’il est inégal, avec des longueurs, des morceaux qui laissent un sentiment un peu d’inachevé. Je ne sais pas pourquoi, j’ai eu parfois du mal à me plonger réellement dans ma lecture.
Deborah Ellis installe deux soldats avec un petit garçon dans une maison. Une réaction en chaîne s’ensuit, les habitants du quartier pensent à une prise d’otage. Tout s’enchaîne finissant sous les balles. Clare le chat va devoir faire des choix. La guerre dans sa splendeur. Personne n’a cherché à savoir le fond de la situation, tout se termine dans la violence. Sous ses mots, l’auteur essaie d’installer un message d’espoir malgré tout, elle s’attache à créer des personnages aux charmes variés. Le chat sert de prétexte pour observer le monde, pour montrer qu’il aime tous les hommes peut importe leurs cultures, son cœur les apprécie avec leur défauts.
Le chat sur le mur est un livre intemporel, montrant le conflit Israéliens et Palestiniens d’une manière originale, décalée, un peu loufoque, pour désamorcer le drame derrière son fond. Deborah Ellis signe un roman touchant, à glisser dans les mains des 13 ans et plus.
Je remercie les éditions Hachette pour leur envoi.
Ma note:
7/10
Informations:
Titre original : The Cat at the Wall (2014)
Par Deborah Ellis
Traduit par : Anne-Laure Brisac
Date de parution : 27/01/2016
Editions Hachette
Collection Jeunesse
A partir de 13 ans
188 pages
Prix: 14.9 €